« Les manifestations de rue ne règlent pas les problèmes. C’est avec le consensus, l’échange, le dialogue autour de la table que nous pouvons réussir à régler nos problèmes. Qu’on abandonne les manifestations de rue… ». C’était le message de l’archevêque Monseigneur Vincent Koulibaly à l’endroit des acteurs sociopolitiques guinéens dans son homélie lors de la fête de l’Assomption le 15 août dernier à Conakry.
Cette sortie du leader religieux a fait l’objet de commentaires ce samedi au RPG arc-en-ciel à l’assemblée générale ordinaire du parti.
« C’est bien d’appeler à la cessation des manifestations. Mais aucune manifestation n’a un objectif de détruire ou bien de faire du mal. La manifestation, comme le disent les textes des lois, c’est pour dénoncer, c’est pour réagir contre une situation, c’est pour démontrer sa préoccupation. Ce qui se passe, il y a des circonstances qui conduisent de part et d’autre à des violences. On ne le souhaite pas. Mais il faudrait que les religieux voient aussi du côté des autorités. Les amener à ne pas poser des actes qui conduisent aux manifestations », a exhorté Marc Yombouno.
Pour l’ancien ministre du commerce, la prise en compte des préoccupations des forces vives de Guinée n’est pas de la mer à boire si les autorités ont de la volonté. Il rappelle que les FVG demandent jusqu’ici la libération et la cessation des poursuites judiciaires contre les acteurs sociopolitiques qui sont en prison, la restitution des agréments des médias privés, l’allègement du coût de la vie et la libération des leaders du FNDC.
Sékou Diatéya