Entre mars 2023 et juin 2024, le bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a effectué 15 visites dans les 13 établissements pénitentiaires les plus peuplés du pays.
Ces différentes visites ont été ponctuées par des observations et entretiens menés par des fonctionnaires de cette institution internationale. Des échanges ont également eu lieu avec les autorités judiciaires, pénitentiaires, des cadres du ministère de la justice et des ONG.
Au terme des travaux, un rapport a été fait sur la situation des mineurs en conflit avec la loi en milieu carcéral en Guinée. Publié il y a quelques jours, le document a révélé des situations qui ne répondent pas aux standards internationaux en matière de droits de l’homme en milieu carcéral, surtout concernant les mineurs en conflit avec la loi.
En plus de l’inexistence de dispositif pour favoriser la scolarisation des mineurs dans les prisons, il y a aussi le problème d’accès aux soins de santé dans la plupart des cas.
« Bien qu’un médecin ou un agent de santé soit affecté à chaque établissement pénitentiaire en vue d’effectuer régulièrement des consultations médicales des détenus, il sied de constater que dans la pratique, certains agents de santé ne se présentent pas. D’autres, en revanche, consultent et prescrivent des ordonnances pour les détenus malades, y compris les mineurs, sachant que les infirmeries des prisons ne sont pas souvent dotées de médicaments », a affirmé le représentant de l’institution en Guinée lors de la présentation du rapport.
L’autre problème révélé par le bureau du haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme en Guinée dans son rapport, est lié à l’accès à la nourriture dans les 13 établissements pénitentiaires visités.
« Le repas servi dans la quasi-totalité des établissements pénitentiaires visités était à la fois insuffisant en termes de quantité et pauvre en qualité », a ajouté Aimé Kakolo Ntumba.
Sékou Diatéya.