Les enseignants contractuels non retenus de la zone de Kankan se sont fait entendre, ce lundi 19 août 2024 dans la cour de hô-chi-min (centre de formation professionnelle).
Munis de pancartes sur lesquelles on pouvait lire « nous voulons notre intégration comme nos amis », ces enseignants contractuels ont dénoncé plusieurs manquements dans le résultat publié par le ministère de la fonction publique.
Ils dénoncent des cas de doublons, des notes mélangées, de nombreux cas d’infiltration entre autres.
Vu toutes ces anomalies, les enseignants contractuels sollicitent l’implication du président Mamadi Doumbouya afin qu’ils soient recrutés.
Moussa Diakité est le président du collectif.
« Aujourd’hui, notre seul recours est le général Mamadi Doumbouya, seul lui et les personnes de bonne volonté peuvent aider à nous rétablir dans nos droits. Nous les enseignants contractuels non retenus injustement, souffrons. Imaginez plus de deux ans dans les classes d’école de la république sans salaire, ni rien dans les coins les plus reculés, on vient nous dire que l’aboutissement de ce don de soi est qu’on soit non retenus. Avec quel résultat aussi ? Nous ne voulons pas mettre le résultat en cause mais le travail a été bâclé. Parce que y a les noms des villes, des institutions universitaires et autres qui figurent sur la liste d’admission, il y a même des noms répétés deux fois, des intrus qui viennent de nulle part ont aussi leur nom, que ce soit la direction de l’école ou les contractuels, personne ne les connais . Il y a plusieurs enseignants contractuels, aucun critère ne peut les éliminer parce qu’ils ont franchi toutes les étapes avec satisfaction. Qu’on rétablisse tous les contractuels qui ont fait la biométrie, sinon il y en a parmi nous qui ne savent rien faire d’autres si c’est pas enseigné. Que le président de la transition ait pitié de nous, nous sommes des pères et des mères divorcés à cause de cette affaire de contractuels », a-t-il révélé
Fanta Konate, une enseignante contractuelle dit avoir perdu son foyer et son seul enfant dans cette affaire.
« Moi je sers dans un district de la sous-préfecture de Baté-nafadji. Il fut un moment mon mari a été muté à Boké et moi vu que je donnais cours en tant que contractuel, il m’a dit d’arrêter cela et qu’on va aller à son nouveau poste, je lui ai plaidé de me laisser continuer et que pendant les vacances, je vais le rejoindre. Il n’a pas accepté, et il m’a dit de choisir entre lui et enseigner et vu que je n’aimait pas abandonné l’école, mon mari a divorcé avec moi. Aujourd’hui, je suis dans un grand dilemme, dans notre école, on était seulement deux femmes contractuelles mais quand les résultats sont publiés à notre grande surprise, c’est le nom d’un homme qui est venu au compte de notre école, qui n’a jamais mis pied dans ce village d’ailleurs. Et la direction et nous, personne ne connaît ce dernier. Quand je pense à cette affaire, j’ai envie de me suicider. Je demande au président Mamadi Doumbouya de nous prendre tous, il aura fait un grand sacrifice pour ses enfants et la nation. On sait que l’éducation est son plus grand soucis » a-t-elle souligné en larmes.