À « titre conservatoire », trois (3) responsables de l’UFDG ont été radiés de l’UFDG, selon une décision signée le 6 août par le vice-président chargé des affaires politiques Bano Sow.
Interrogé à ce sujet, Lamarana Petty Diallo, membre du bureau exécutif du parti, qui figure parmi les radiés, a estimé que cette décision est nulle et sans effet, d’autant qu’elle est prise par quelqu’un qui occupe une fonction illégale.
« Ma réaction est toute simple, sereine, dépourvue de toutes violences, de toutes réactions épidermiques. Quand il emploie des termes comme le non-respect des règlements intérieurs, quand il parle d’attitude outrancière, les gens qu’ils ont payés, les blogueurs qui emploient un vocabulaire violent, qui appellent au meurtre, qui injurient non pas seulement les membres du CERAG, mais les institutions de la République. Ce sont des blogueurs qui vivent des cotisations du parti, qui sont assis en France, au Sénégal, aux États-Unis d’Amérique, ce sont eux qui ont une attitude outrancière. Nous avons un idéal qui nous a fait venir à l’UFDG, nous avons cru à une ligne politique, c’est pourquoi nous avons intégré librement ce parti. Donc, ce n’est pas par un coup de plume que celui qui n’a pas le mandat des militants peut exclure. Celui-ci devait plutôt chercher à avoir un mandat électif. Les statuts du parti sont clairs, l’article 14.6.7 stipule sans ambages et ambiguïté qu’en cas d’absence, d’empêchement ou autre, du président du parti, celui-ci désigne dans les 6 mois un des vice-présidents pour le remplacer. Si ce mandat provisoire dépasse 6 mois il faut qu’un congrès extraordinaire soit convoqué pour élire un nouveau président du parti. Alors, ils n’ont qu’à amener le démenti de cet article. Donc, mon exclusion est une décision qui a été prise par quelqu’un qui est illégal et illégitime, ne disposant pas d’un mandat des militants. Les textes sur lesquels ils se basent ont été violés. Cette décision est nulle et sans effet, elle ne m’ébranle pas, elle n’ébranle pas les militants, cela montre que ce monsieur ne connaît même pas les textes. Il va falloir qu’ils expliquent aux militants de l’UFDG comment 3 ou 4 personnes peuvent se réunir pour prendre une décision contre un membre et responsable du parti qui appartient à une instance qui regroupe 350 membres, le bureau exécutif notamment. Alors, ont-ils réuni la moitié pour prendre cette décision ? Nous n’hésiterons pas à nous adresser à la justice mais nous attendons qu’on nous explique le lexique employé, « radiation à titre conservatoire ». Il faut qu’il montre où ils ont puisé ce lexique dans les textes », a-t-il laissé entendre.
À rappeler que Souleymane Bah, de la Section Paris France, Mamadou Bailo Diallo, Secrétaire général de la Section de Tours, figurent parmi les cadres radiés du parti.
Saidou Barry