Les conseillers nationaux du CNT ont adopté ce lundi la loi de finances rectificative dans son volet recettes pour l’exercice 2024.
En vue de maximiser les recettes de l’État, plusieurs recommandations ont découlé des travaux. Près d’une vingtaine au total. La 12ème recommandation est intitulée restructuration d’EDG.
Dans le rapport volet recettes du projet de la loi de finances rectificative pour l’exercice 2024, il est indiqué que nul besoin de démontrer que l’impact budgétaire des subventions allouées à EDG sur le budget national est considérable. EDG à elle seule, mentionne ledit rapport, a toujours consommé ces dernières années plus de la moitié des recettes minières. À cela s’ajoutent les créances fiscales de l’État qu’elle peine à honorer.
De l’avis du CNT, il en ressort qu’EDG n’impacte le budget national qu’à travers les subventions dont elle bénéficie évaluées à date à 2 844,93 Mds. L’impact budgétaire de cette société est donc évalué à date à 4199, 5 Mds.
« Considérant que toutes les recettes minières projetées dans ce projet de LFR est de 4249,8 Mds il va s’en dire que EDG à elle seule consomme 99%. Ce qui revient à dire que presque toutes les mines du pays ne servent qu’à EDG », regrettent les conseillers nationaux dans le rapport.
Pour le CNT, étant donné que les mines représentent plus de 90% de nos exportations, leurs ressources ne devraient pas servir qu’à subventionner un secteur déjà financé par plus de 35% des dettes extérieures contractées. Il estime plutôt que ces ressources déjà dérisoires à cause des exonérations minières et la non transformation des matières premières sur place, auraient dû servir non seulement à construire des infrastructures de base mais aussi et surtout à diversifier notre économie.
Par conséquent, « le CNT interpelle le gouvernement sur la nécessité d’une réforme profonde d’EDG ».
Il martèle que « sans cette réforme, le caractère budgétivore d’EDG avec son cortège de troubles sociaux récurrents ne changera point »
Sékou Diatéya