En conférence de presse ce lundi à Conakry, Abdoul Sacko, le coordinateur national du forum des forces sociales de Guinée a fustigé le retard qu’accusent les autorités dans le cadre du retour à l’ordre constitutionnel.
Il a expliqué que la situation que vit le pays aujourd’hui est dramatique, dans la mesure où elle a éclaté les guinéens en trois catégories.
« Une catégorie qui, au bout de trois années, se dit que la fin de la transition serait synonyme pour eux de traque, serait synonyme pour eux de prison, serait synonyme pour eux de rabaissement. Cette peur qui les habite fait aujourd’hui qu’ils considèrent que le général Mamadi est un bouclier derrière lequel il faut se cacher en gardant le pouvoir. Nous les comprenons, mais en pareille circonstance, la raison devrait dominer. Je pense que c’est la pire des erreurs que cette catégorie est en train de commettre aujourd’hui », a-t-il affirmé.
Pour Abdoul Sacko, lui et ses hommes appartiennent à la deuxième catégorie qui ne veut aucunement abdiquer même face à la répression.
« Il y a une deuxième catégorie qui dit que face à leur force de répression, face à leur volonté à tout prix de garder le pouvoir, il faut se battre, il faut refuser cette situation de fait. Et nous faisons partie de cette catégorie, quelle que soit la situation. La Guinée est au-dessus de nos vies, la Guinée est au-dessus de nos intérêts. Le bien-être collectif et individuel des guinéens est au-dessus de cette situation », a rappelé le coordinateur national du FFSG.
Abdoul Sacko a ailleurs parlé de la troisième catégorie de guinéens. « la troisième catégorie, très malheureusement est celle qui considère que c’est un moment. Ce n’est pas la peine de lutter. Il faut aller dans des mouvements de soutien, il faut chercher, vaille que vaille, sa part aussi, faire face aux besoins de sa famille et au moment venu se lever. C’est une erreur en soi aussi. Oui, il est possible, en tant que guinéens, que nous nous battions, que nous refusions cet esprit de fait accompli », a-t-il interpellé.
Sékou Diatéya