La candidature ou non du président guinéen de la transition à la prochaine élection présidentielle continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive tant dans le pays qu’au-delà des frontières. Ce mercredi matin, les journalistes de TV5 monde interrogeaient le président du CNT en séjour à Paris sur ce sujet.
Dr Dansa Kourouma répondait qu’il n’appartient pas à la constitution d’établir une liste des personnes qui peuvent être candidates ou pas. Pour lui, les citoyens qui remplissent leurs droits civils et politiques peuvent candidater.
Vous comprenez qu’il y aura des conséquences, des répercussions au non-respect des engagements de départ ? a enchaîné la consœur qui a interviewé le président du CNT sur le plateau.
« Écoutez, peut-être, je ne peux pas présager, mais le travail qui nous incombe est d’écrire une constitution qui correspond aux réalités de la Guinée et c’est ce travail que nous essayons de faire », a opposé Dr Dansa.
Il n’a pas fini de répondre à la question, TV5 balance une vidéo enregistrée en marge de la rencontre entre le président du CNT et la diaspora guinéenne en fin de semaine. Dans la vidéo, il y a comme un affrontement dans la salle de rencontre. Et parallèlement, une voix se démarque et clame : « Libérez ! Vous soutenez un assassin. Il assassine nos compatriotes », a-t-elle dénoncé.
Vous comprenez cette colère ? interroge encore la journaliste pour soutenir sa première question sur les répercussions que le non-respect des engagements des militaires pourrait engendrer dans le pays.
« Vous n’avez pris qu’une seconde, une petite partie de ces images. Cette rencontre s’est terminée dans de très bonnes conditions. Madame, la Guinée est un pays qui se bat pour remettre à l’heure ses indicateurs en matière d’avancées démocratiques. La liberté d’opinion est consacrée en Guinée. Le débat qui s’est tenu à Paris a regroupé nos compatriotes venus d’autres pays de l’Europe et la parole a été donnée aux voix dissonantes. C’est ça aussi la démocratie », a répliqué le président du CNT
Sékou Diatéya