En conférence de presse, ce samedi, 14 septembre 2024, le président du parti panafricain de Guinée (PAG) s’est insurgé contre certaines dispositions du projet de constitution récemment présenté par le conseil national de la transition, notamment celles relatives à la limitation d’âge aux prochaines échéances électorales.
Selon Elhadj Mohamed Mansour Kaba, l’introduction de cette disposition constitue une discrimination intolérable, d’autant plus qu’elle retire aux citoyens la liberté et le droit de voter pour les candidats de leurs choix.
« Cette discrimination est intolérable car, elle retire aux citoyens la liberté de voter pour les candidats de leurs choix », a-t-il déclaré.
D’après lui, il ne revient pas à une constitution de créer cette discrimination qu’il qualifie d’arbitraire et d’attentatoire aux droits fondamentaux des citoyens et citoyennes.
« Il faudra fixer des conditions draconiennes de santé mentale et physique, de probité morale ainsi que d’autres conditions financières pour les candidatures aux différentes élections communales, présidentielles. Mais, il faut laisser aux citoyens le libre choix en matière de candidature et d’élection. On ne fait pas une constitution pour régler des comptes », a-t-il lâché.
Du haut de ses 83 ans, le dernier candidat à la toute première élection présidentielle de l’histoire de la Guinée, s’est attaqué à la candidature libre à la présidentielle. En tenant compte des grands projets miniers en cours de réalisation en Guinée, l’acteur politique a déclaré que la candidature à l’élection présidentielle ne devrait en aucun cas être autorisée pour des individus incontrôlables et incontrôlés.
« Un candidat libre sorti de l’ombre du jour au lendemain ne peut être comparable à un candidat présenté par un parti politique fonctionnant légalement et dans la durée. Avec l’autorisation des candidatures libres, notre pays sera livré à des groupes mafieux qui utiliseront des chevaux de Troie dociles et apatrides. Ce sera le meilleur moyen de chasser les investisseurs dont notre pays a besoin », a-t-il prévenu.
Alhassane Fofana