Un atelier de lancement du processus d’évaluation de l’état de mise en œuvre de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) de la République de Guinée se tient en ce moment à Conakry.
C’est une initiative du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, à travers la direction nationale des pollutions, nuisances et changement climatique.
La rédaction et la mise à niveau de la CDN qui est une preuve matérielle des efforts à fournir dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques des États est une recommandation de l’accord de Paris sur le climat.
Durant cet atelier d’un jour, les participants tenteront : de comprendre les progrès au niveau national et international, d’identifier les obstacles et les lacunes, de faire une analyse collective, de plaider en faveur d’une CDN encore plus ambitieuse, d’établir les bases de la coordination et de renforcer les approches inclusives.
« Ce document a été une première fois, rédigé en 2015. Nous avons évalué le document avant de procéder à la révision. L’accord de Paris stipule que tous les 5 ans, ledit document doit être révisé. Nous sommes en 2024, nous devons soumettre une nouvelle CDN à partir de 2025 pour montrer les efforts que nous devons fournir, mais cette fois en rehaussant nos ambitions et en intégrant certains secteurs. Cet atelier demande l’implication de toutes les parties prenantes, surtout que nous avons des points focaux climat dans tous les départements ministériels sectoriels », a expliqué Sékou Fodé Camara, point focal de la CDN.
Cet atelier regroupe tous les points focaux dans les départements ministériels sectoriels et des acteurs venant d’ONG. Le principal objectif qui lui est assigné est de partager avec l’ensemble des parties, la démarche méthodologique afin de recueillir leurs attentes, les préoccupations et de définir les orientations permettant d’obtenir les progrès nationaux conformes aux engagements de l’Accord de Paris.
Il s’agira aussi d’identifier les besoins et les opportunités pour le prochain processus de révision de la CDN de notre pays.
Avant d’entamer ce processus d’envergure, le conseiller principal Dr. Seydou Bari Sidibé a indiqué à l’endroit des participants, qu’« il est important et impératif de faire le bilan de la CDN de 2021 afin d’évaluer de manière exhaustive les progrès nationaux qui s’inscrivent dans l’atteinte des engagements de l’Accord de Paris et d’identifier les besoins, les lacunes et les opportunités pour le prochain cycle de la CDN ».
Au nom de sa ministre, Madame Djami DIALLO, il invitera à cet effet les parties prenantes à saisir l’opportunité que cet atelier offre, pour « formuler des conclusions et des recommandations qui concourent aux attentes de l’objectif fixé dans le but de satisfaire les besoins les plus pressants des populations guinéennes ».
Pour sa part, Mme Ana Fonseca, représentante par Intérim du système des Nation Unies en Guinée a réitéré l’engagement de son organisation à pérenniser « l’appui conseil et l’accompagnement nécessaire pour contribuer pleinement aux objectifs mondiaux de réalisation d’une voie à faibles émissions de carbone et résiliente au climat ».
« Le changement climatique est, en effet, un des plus grands défis du 21ème siècle. Les résultats attendus dans la mise en œuvre du Programme de Reference Intérimaire (PRI) risquent d’être affectés par les effets néfastes du changement climatique si les dispositions ne sont pas prises. Chaque année, de nouveaux records de chaleur sont enregistrés, soulignant ainsi, l’urgence d’une action concertée », a-t-elle ajouté.
En plus des résultats attendus de cet atelier, il est important de s’assurer que les préoccupations et attentes des participants sont recueillies à la fin, et que leurs propositions sont également enregistrées, afin d’atteindre les objectifs escomptés de l’évaluation.
MohamedNana BANGOURA