L’installation des nouveaux conseils de quartiers n’est pas du goût du parti union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).
À la faveur d’un entretien avec mosaiqueguinee.com, ce vendredi 25 octobre, le président de la commission communication de l’ANAD Souza Konaté, a d’abord estimé que le pouvoir de nomination des Conseils de quartiers et de districts sont des actes illégaux.
Ensuite, il a tenu à préciser que « ces conseillers seront plutôt au service de la junte et ses valets civils pour des activités de propagande, des publicités mensongères, d’achat des consciences que de servir les intérêts des populations ».
« Le décret du Général Mamadi Doumbouya et la décision du Ministre de l’Administration du territoire conférant aux gouverneurs le pouvoir de nomination des Conseils de quartiers et de districts sont des actes illégaux qui s’apparente à une provocation. Cela risque d’exacerber les tensions et de radicaliser les positions. C’est illégal dans la mesure où cet acte viole les dispositions des articles 80 et 100 de la loi L/2017/N°0040/AN Portant code révisé des collectivité locales de la République de Guinée et qui définissent clairement les conditions de dissolution d’un Conseil de quartier/et/ou de district. Rappelons que ce code reste encore en vigueur dans notre pays. Pour dissoudre un ou des conseils de quartiers/et/ou de districts, il faut que les deux tiers des conseils élus soient reconnus coupables de crimes ou de malversations par un tribunal. Ce qui n’est pas le cas à date. Les arguments selon lesquels le mandat des conseillers a expiré ne tient pas et ne peut justifier cette autre violation de nos lois. À date, le pays dispose d’un fichier électoral assaini et consensuel. Il suffit simplement de réviser ce fichier électoral et d’organiser des élections fiables, inclusives et transparentes pour permettre aux guinéens de choisir librement leurs représentants à tous les niveaux. Mais ne perdons pas de vue la volonté manifeste du CNRD de vouloir confisquer le pouvoir. Ils sont en train de traîner volontairement le pas sur le processus de retour à l’ordre constitutionnel. Toutes les activités qui concourent à atteindre ce résultat sont simplement ignorées avec pour seul objectif, s’incruster davantage au pouvoir à ses risques et périls. La militarisation à outrance de nos de nos régions, Préfectures et sous-préfectures ainsi que l’installation des conseils de quartiers et de districts en violation de nos textes de loi sonnent pour nous comme un second putsch opéré par le CNRD contre le peuple de Guinée. Les conseillers illégaux seront plutôt à la solde de la junte et ses valets civils pour des activités de propagande, des publicités mensongères, d’achat des consciences que de servir les intérêts des populations à la base », a-t-il laissé entendre ce vendredi, 25 octobre 2024.
Selon Souleymane Souza Konaté, il nous faut une résistance collective assumée pour libérer la Guinée.
Saidou Barry