Le RPG arc-en-ciel ne digère pas sa mise sous observation par la junte militaire au pouvoir qui a fait tomber son leader le 05 septembre 2021.
Le sujet a de nouveau été abordé ce samedi 09 novembre 2024 par l’honorable Mohamed Lamine Kamissoko à la faveur de l’Assemblée générale du parti à Conakry.
Sur fond d’interrogation, ce cadre de l’ex parti au pouvoir pense que c’est fait à dessein.
« Que ce soit le RPG, que ce soit l’UFR ou les autres partis, les gens se posent la question de savoir pourquoi le gouvernement peut procéder à des différenciations, à des épreuves d’intimidation, à des épreuves d’élimination des partis politiques qui ont été créées par le département de l’administration du territoire et de la décentralisation ? », s’est-il interrogé.
L’ancien député refuse de comprendre cette démarche des autorités de la transition. Notamment celles du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation qui connaissent mieux l’ex parti au pouvoir pour avoir travaillé dans les différents gouvernements du Pr Alpha Condé, selon lui.
« Tous les critères qui ont été évoqués sont déjà résolus par le RPG. En principe, il devait faire le travail et exempter ce parti. Parce que depuis 30 ans nous sommes là. On a participé à toutes les épreuves électorales, à toutes les élections nationales, présidentielles et législatives. On a participé, on a gagné », a rappelé Mohamed Lamine Kamissoko.
Aussi, regrette-t-il, cette situation arrive pendant que les grands responsables du parti sont en prison ou placés sous contrôle judiciaire. Ce qui ne facilite pas les choses quant à la satisfaction d’un certain nombre de critères comme la situation comptable et financière du parti.
« Je ne sais pas comment on peut dire à un tel parti politique de présenter sa situation comptable et financière durant les trois dernières années marquées par le coup d’État ? Pourquoi tout ça là ? Mais qu’à cela ne tienne. Ce que vous les militants devez comprendre, c’est que les gens passeront par tous les moyens pour vous intimider, pour vous effrayer, afin que vous ne revendiquez pas la chose qu’on vous a retirée », a conclu le cadre du bureau politique national du RPG.
Sékou Diatéya