En Guinée, les formations politiques les plus représentatives du pays sont vent debout contre l’opération de vulgarisation de l’avant projet de la nouvelle constitution, entamée par le CNT depuis quelques jours.
Elles intensifient les dénonciations contre cette démarche qu’elles trouvent compromettante pour l’avenir de la Guinée.
Lors de l’assemblée générale hebdomadaire du parti Union des Forces Républicaines (UFR) ce samedi, les cadres du bureau exécutif national sont montés au créneau, pour dénoncer cette initiative de l’institution.
Les cadres sont notamment remontés contre le caractère marginal du CNT vis-à-vis des grands partis.
« Le CNT est à l’intérieur du pays pour la vulgarisation de l’avant projet de la nouvelle constitution. Nous disons que cette constitution ne nous rassemble pas, dans la mesure où l’objectif de cette nouvelle constitution, c’est de mettre à l’écart certains partis potentiels aux élections prochaines », a déclaré Dame N’Sira Bangoura membre du bureau exécutif national.
L’introduction des candidatures indépendantes dans l’avant-projet , est également fustigée par l’UFR. L’intégration de la gratuité de l’enseignement, de la couverture sanitaire universitaire et celle de la santé pour tous, est aussi un non-événement pour le parti .
« Cette nouvelle constitution ne nous ressemble pas dans la mesure où ils veulent faire la promotion de la candidature indépendante. À part les coups d’État, on prend toujours le pouvoir à partir des formations politiques en Guinée. Ensuite, ils veulent faire la promotion de la gratuité de l’enseignement. Mais depuis longtemps l’enseignement était gratuit et beaucoup de choses étaient gratuites notamment la couverture sanitaire universitaire, et la santé pour tous existait depuis longtemps. Donc, ce n’est pas une nouveauté ça », a-t-elle rappelé devant les militants mobilisés à cet effet.
Alhassane Fofana