Au lendemain de cette cohue meurtrière, c’est un air de chaos et de désolation qui règne en région forestière. Aux alentours du stade et à l’intérieur, des tas de chaises cassées et de chaussures abandonnées jonchent encore le sol. De la tristesse et des larmes se côtoient dans les rues notamment à l’hôpital régional où tous les accès sont désormais bloqués devant des parents venus chercher les corps. Un commissariat de police et un pick-up des forces de l’ordre avait été incendiés à la suite des mouvements.
C’est la pire tragédie jamais survenue lors d’un match de football ou d’une manifestation à Nzérékoré. Au moins une cinquantaine de personnes sont mortes dans un mouvement de foule quand des supporters en colère ont été aspergés de gaz lacrymogène.
Les critiques fusent par ailleurs à l’encontre des autorités accusées de laxisme et sur de potentiels manquements de la police qui a fait usage exclusif de gaz lacrymogène dans la foule. Ce lundi, l’armée a été déployée pour dissiper les tensions et empêcher tout éventuelle émeute.
Nous y reviendrons !
Alexis Kolié