En réaction au communiqué final de la CEDEAO sur la Guinée lors du sommet du dimanche 15 décembre 2024, le président de la Commission Communication de l’ANAD et Conseiller Chargé de Communication de Cellou Dalein Diallo répond qu’il n’attend rien de cette organisation devenue, dit-il, laxiste.
De l’avis de Souleymane Souza Konaté, le communiqué de la CEDEAO sur la Guinée fait abstraction des aspirations légitimes des Guinéens « à plus de démocratie, de justice et de dignité, surtout dans un contexte marqué par les abus de la junte au pouvoir ».
Il fait savoir qu’ils « forces vives, membres de l’ANAD et de l’UFDG, n’attendent rien de quiconque pour mener leur combat ».
« Nous avons pris connaissance du communiqué final issu de la réunion des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, mais il nous paraît en décalage avec les préoccupations fondamentales de la majorité du peuple guinéen. En effet, ce communiqué fait abstraction des aspirations légitimes de notre peuple à plus de démocratie, de justice et de dignité, surtout dans un contexte marqué par les abus de la junte au pouvoir. Cette junte persiste dans sa volonté de confisquer le pouvoir à travers la violence et la terreur : enlèvements, expéditions punitives et assassinats d’opposants lors des manifestations politiques. À cela s’ajoutent des restrictions graves sur les libertés fondamentales, notamment la fermeture des médias, et le non-respect des engagements pris pour transférer le pouvoir au plus tard le 31 décembre 2024. La léthargie et le laxisme des dirigeants de la CEDEAO face à ces réalités renforcent la frustration des guinéens. Le non-respect des textes et principes fondamentaux de l’organisation constitue une menace pour la stabilité régionale. En tolérant de tels comportements, la CEDEAO risque d’encourager l’idée que l’accès au pouvoir ne passe plus par les urnes, avec des conséquences graves pour la démocratie et la paix dans la sous-région. Cependant, nous, forces vives, membres de l’ANAD et de l’UFDG, n’attendons rien de quiconque pour mener ce combat. Il appartient au peuple guinéen de s’organiser et de se mobiliser contre cette tentative manifeste d’instaurer une nouvelle dictature dans notre pays. Nous avons été clairs depuis le 22 avril dernier : pour nous, la transition prend fin le 31 décembre 2024. Si cette échéance n’est pas respectée, le CNRD perdra toute légitimité pour conduire la transition. Nous exigerons alors la mise en place d’une transition civile avec pour seul objectif le retour à l’ordre constitutionnel. Le combat pour la démocratie, la justice et la dignité en Guinée doit se poursuivre avec détermination et unité. Ensemble, nous devons bâtir un avenir qui réponde aux aspirations légitimes de notre peuple. », a réagi Souleymane Souza KONATE, le président de la Commission Communication de l’ANAD et Conseiller Chargé de Communication de Cellou Dalein Diallo.