Suite à l’opération de démantèlement des zones criminogènes entreprise par le par le parquet général près la Cour d’Appel de Conakry, appuyé par les services de sécurité, des dizaines de ressortissants Sierra-Leonais, ont été rapatriés de chez eux, au grand dam des autorités de ce pays voisins.
À l’Union des Forces Républicaines (UFR), les responsables politiques se sont insurgés contre cette démarche du pouvoir. Ils trouvent la méthode peu orthodoxe au regard de la proximité et des liens historiques entre les deux nations.
« Les autorités ont rapatrié les frères léonais dans des conditions inhumaines. Ils ont brûlé leurs objets et les ont mis dans des camions militaires pour les retourner chez eux. Il paraîtrait qu’on aurait même brûlé leurs biens au quartier Téménétaye (Kaloum) au point de faire appel aux sapeurs-pompiers pour circonscrire le feu. Humainement, ça ne se fait pas. Cela peut créer un incident diplomatique entre les deux pays », a laissé entendre Mouctar Kalissa, secrétaire général de la jeunesse républicaine.
Pour ce cadre du parti, cette méthode ne résoudra pas le problème de la criminalité, d’autant plus qu’aucun délinquant n’a été retrouvé parmi ceux qui ont été ramenés chez eux.
« Il y a des délinquants partout, mais est-ce qu’ils ont pu mettre la main sur les délinquants qu’ils recherchent lorsqu’ils rapatriaient ces léonais ? Je dirais non ! Aucun délinquant, aucun grand bandits parmi eux », dit-il
Il a avancé par ailleurs, une idée qui aurait pu être avantageuse pour la Guinée.
« Ils devraient plutôt interpeller l’ambassadeur de la Sierra Leone en Guinée pour dire qu’à partir de l’instant, nous imposons des cartes de séjour à tous les ressortissants léonais résidents en Guinée. Une carte va coûter 60.000 GNF, que chacun va payer à la fin de chaque mois pour renouveler sa carte. C’est une manière de renflouer les caisses de l’État. Comme ça, on va régulariser tous les léonais résidents en Guinée à travers les cartes de séjour, tout en renforçant les services de sécurité pour la surveillance. », a-t-il estimé.
Alhassane Fofana