Le lundi 16 décembre dernier, l’ancien ministre de la coopération internationale, le haut fonctionnaire, Amadou Thierno Diallo a officiellement lancé son nouveau mouvement politique dénommé »Synthese ». C’était à la faveur d’un point de presse tenu dans un cadre privé, dans la sous-préfecture de Timbi Madina (Pita), qu’il a fait cette annonce.
À l’entame de son propos, Amadou Thierno Diallo a mis en avant les enjeux sociopolitiques du pays caractérisés par la transition en cours. Il a précisé que le mouvement Synthèse qui se veut une force de transformation politique, prônant l’unité nationale, la justice sociale et le développement inclusif, est une initiative des compatriotes guinéens soucieux du développement du pays et de la justice pour tous. C’est pourquoi il a invité les Guinéens épris de paix et de justice de s’associer à la démarche qui est, selon lui, la synthèse de toutes les couches sociales du pays.
« Nous cherchons la synthèse des intellectuels de ce pays, la diaspora, les compatriotes qui travaillent dans les institutions internationales (…) pour pouvoir mettre des politiques publiques pour développer notre pays. Elle ne s’applique pas seulement au plus riches, aux nantis. Elle s’applique aussi aux couches vulnérables surtout ceux qui estiment qu’ils n’ont pas les moyens de vivre décemment et qui sont laissés pour compte » a-t-il entamé.
La vision du mouvement
Le mouvement veut contribuer efficacement au développement durable du pays en rassemblant les Guinéens autour d’un idéal commun. Le haut fonctionnaire a mis l’accent sur les richesses minières, minérales et agricole du pays.
« Nous avons tous les ingrédients pour bâtir une société prospère et juste. Mais le paradoxe, nous avons tout ce qu’il faut pour nous développer mais 44% de la population vit au dessus du seuil de la pauvreté. Le seuil de la pauvreté comme défini par les institutions internationales, c’est 1,5 Euro par jour. Vous vous rendez compte que 44% de notre population est constituée de personnes qui gagnent moins de 2.000 fg par jour. C’est pourquoi je parle de paradoxe guinéen », a-t-il rappelé.
A cela s’ajoute la fuite des cerveaux à travers le chemin de l’immigration et la précarité de la junte féminine. Et pour lui, il est temps de freiner le phénomène au bénéfice des Guinéens.
« La vision du mouvement synthèse, c’est de faire de la Guinée un pays développé en une génération. C’est-à-dire de multiplier le PIB par habitant par 10 en une génération 20-25 ans. Qu’est ça veut dire? Un enfant qui est né aujourd’hui, quand il aura l’âge de 25 ans, qu’il soit en mesure de se marier, de se mettre un toit, de payer les frais d’études de ses enfants. Qu’il soit en mesure de se soigner, que ses parents puissent avoir la possibilité de se soigner, qu’on puisse autonomiser nos femmes qui représentent 52% de notre pays, qu’on puisse autonomiser les jeunes et que les jeunes restent ici pour bâtir une nouvelle Guinée pour créer de l’innovation », a fait savoir le conférencier.
Le programme du mouvement
La synthèse est bâtie autour d’un programme à six piliers, qui sont entre autres: « Une gouvernance transparente ; promouvoir un capital humain adéquat et efficient; la transformation structurelle du milieu rural ; la compétitivité de l’économie guinéenne; le développement urbain; les questions transversales en ramenant les réflexions au niveau le plus local », a énuméré Amadou Thierno Diallo.
Fort des idées qui composent le mouvement, l’ancien ministre de la coopération internationale est convaincu d’y arriver à travers la mutualisation des idées, des compétences et des ressources. C’est pourquoi il a exhorté les guinéens à rejoindre son mouvement
pour porter ensemble un projet ambitieux pour le pays.
« Toutes les bonnes idées sont les bienvenues, toutes les bonnes personnes qui veulent développer ce pays sont les bienvenues également », a-t-il invité.
A rappeler que le mouvement a pour symbole le cheval, et c’est l’indigo qui a été choisi comme couleur du mouvement.
Alhassane Fofana