Le procès du président du parti MoDeL s’est poursuivi cet après midi devant le tribunal correctionnel de Kaloum. A 13 heures passées, toutes les parties avaient fini d’interroger le prévenu sur les faits d’offense et de diffamation contre le chef de l’Etat par le biais d’un système informatique. Le juge a ensuite décidé de la projection des vidéos versés dans le dossier en guise d’éléments de preuve.
Une première vidéo. A l’occasion d’une assemblée générale de son parti politique, Aliou interpelle les chefs religieux sur la nécessité de briser le silence face aux dérives des autorités au risque de se rendre complice de ce qui se passe.
Une deuxième vidéo. Là-dedans, le président du parti MoDeL sensibilise. Il déclare notamment que l’exil n’est pas la solution tout en appelant les guinéens à rester au pays et d’avoir le courage d’affronter les problèmes de la vie.
Dans une troisième vidéo, Aliou Bah dénonce la volonté des autorités de la transition à vouloir confisquer le pouvoir en rappelant qu’il y a des partisans du CNRD qui prônent le remplacement de la transition par la refondation.
Dans la quatrième vidéo, le prévenu répond aux questions des journalistes sur le projet Simandou. Il pense qu’une transition n’a pas pour vocation d’engager le pays dans un tel projet à cause de sa sensibilité. Il affirme que derrière ledit projet, il y des illusions qui sont vendues.
Il est allé jusqu’à inviter les promoteurs du projet à un débat public après avoir estimé qu’il y a une opacité qui a caractérisé la signature de la convention. Par la suite, il n’y a pas eu beaucoup de commentaires. Tout de même, le ministère public a maintenu ses accusations.
Enfin, le procureur a dit qu’il n’est pas prêt pour les réquisitions. Le juge a renvoyé l’affaire au 2 janvier pour les réquisitions et plaidoiries.
Sekou Diateya