Il y a un mois, la chambre de jugement a mis l’affaire impliquant l’ex président de l’Assemblée nationale et compagnie en délibéré pour rendre sa décision ce lundi 02 décembre 2024 à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières.
En attendant, le ministère public a sollicité la condamnation de Amadou Damaro, le principal prévenu, à 4 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 5 milliards GNF, Michel Kamano, l’ex premier questeur à l’Assemblée nationale, à 5 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 5 milliards GNF. Il a requis la relaxe en faveur de Jun Sun Cheng dit Kim, l’opérateur économique dont l’entreprise a bénéficié du marché de viabilisation du site du futur parlement à l’époque et en faveur de Zeinab Camara, l’ex deuxième questeure à l’Assemblée nationale.
Sur l’action civile, l’avocat de l’État a réclamé aux prévenus, excepté Zeinab Camara, le paiement de 12 milliards 786 millions 472 mille 750 francs guinéens à titre principal et 20 milliards de francs guinéens à titre de dommages intérêts. En guise de derniers mots, les prévenus présents ont de nouveau clamé leur innocence dans cette affaire avant de renouveler leur confiance en la justice.
Amadou Damaro Camara, Michel Kamano, Zeinab Camara et Jun Sun Cheng dit Kim sont poursuivis dans ce dossier pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, prise illégale d’intérêts, corruption et complicité portant sur un montant de 15 milliards de francs guinéens.
Sur les quatre, seul l’ex-président de l’Assemblée nationale est en détention préventive depuis plus de 30 mois. Les deux autres comparaissent libres. Quant à Michel Kamano, il est sorti du pays pour des raisons de santé.
Sékou Diatéya