La 5ème édition de la Semaine nationale de la citoyenneté et la paix (SENACIP), a démarré en Guinée.
Au total, 1000 jeunes sur l’ensemble du territoire seront touchés par cette initiative, grâce à une collaboration avec le Conseil national de la jeunesse (CNJ).
À Conakry, le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, à travers l’Agence nationale de la promotion de la citoyenneté et la paix (ANACIP) a organisé ce jeudi 12 décembre 2024, une session de formation à l’endroit des jeunes.
Au Centre d’étude et de documentation universitaire scientifique et technique (CEDUST) ce jeudi, 60 jeunes nommés E-patriotes comme le reste, ont été outillés sur le thème « prévention et lutte contre les discours de haine ».
Avec leur titre de E-patriotes, ces jeunes diffuseront des messages de paix, de citoyenneté et du vivre ensemble sur le réseaux sociaux. Ils seront ensuite, ambassadeurs du bon comportement sur la toile pour lutter contre la haine.
« Ça ne sert à rien pour vous d’aller sur la toile et dire que vous avez le plus mauvais pays du monde. Chaque fois que vous dites sur la toile que vous avez le plus mauvais pays du monde, vous fermez les opportunités. Parce que vous n’encouragez personne à venir investir chez vous. Vous n’encouragez personne à venir chez vous à partir de ce moment. Aucune opportunité ne peut se créer chez vous. Chaque fois que vous tenez des discours ethniques, vous vous trompez. L’ethnie est un nouveau débat. (…). L’innovation qui a permis d’inclure cette fois-ci les E-patriotes est l’une des meilleures innovations. C’est un engagement que vous devez saisir et exercer avec patriotisme. (…). Le patriotisme, c’est d’abord l’expression de l’amour de soi, quelqu’un qui n’a pas de l’amour pour lui-même, vous pensez qu’il peut devenir quelque chose ? L’une des grosses erreurs que nous commettons en Afrique, c’est cela. Nous avons passé tout le temps à penser que tous ceux qui nous ont dirigés sont mauvais. Où se trouve notre référence ? On n’a pas de référence en ce moment. Et si on n’a pas de référence à ce qu’on fait ici, alors par où sont nos références ? Ils ne sont pas tous mauvais. Ils peuvent parfois se tromper à des moments, c’est normal mais construisons sur le positif », a dit Gomo Condé, Chef de cabinet du ministère de l’administration du territoire.
Le Conseil national de la jeunesse (CNJ), participe à cette 5ème édition en tant qu’acteur majeur.
D’après le président du conseil, Abdoulaye Diané, « les participants à cet atelier sont des jeunes qui ont une certain influence sur d’autres ».
« Après cette formation, ils feront des partages d’expériences avec d’autres jeunes leaders. L’objectif est de permettre que des messages de paix soient transmis, et surtout, communiquer clairement sur comment détecter les discours de haine », a-t-il ajouté.
La 5ème édition de la SENACIP bénéficie de l’appui technique, notamment, de l’organisation internationale Terre des Hommes.
Le responsable projet de cette organisation, en la personne de Urbain Yameogo, dit espérer que ces sessions de formation permettront « à l’ensemble des milliers de jeunes qui sont visés d’être outillés, et de s’engager pleinement dans la lutte contre la prévention et la lutte contre les discours de haine ».
Dans le cadre de cette 5ème édition, plusieurs activités sont prévues durant une semaine. Elles ont d’ailleurs commencé mercredi 11 décembre 2024.
MohamedNana BANGOURA