Chérif Bah, vice-président de l’UFDG est attendu à la Cour de Répression des Infractions Économiques le 3 mars prochain pour des faits de détournement de deniers publics et d’enrichissement illicite.
À l’UFDG, cela ne surprend personne. Pour Souleymane Souza Konaté, la CRIEF, qui devait être un rempart contre la corruption et les détournements de fonds publics à plutôt été un instrument de règlement de comptes.
« Les Guinéens avaient placé de grands espoirs dans la création de la CRIEF, espérant qu’elle serait un rempart contre la corruption et les détournements de fonds publics. Malheureusement, cet espoir s’est vite dissipé. Au lieu d’être un outil de justice, la CRIEF semble s’être muée en instrument de répression politique, servant à intimider les opposants et à consolider un pouvoir autoritaire. L’affaire de M. Chérif Bah, Vice-président de l’UFDG est emblématique de cette dérive. Un dossier vieux de plusieurs décennies, déjà classé par le passé faute de preuves, est ressorti des cartons de manière opportuniste. Ce ciblage ne peut s’expliquer que par une volonté de discréditer un opposant politique de premier plan », a-t-il indiqué en premier lieu.
Le conseiller chargé de communication de Cellou Dalein Diallo estime que les pratiques actuelles vont à l’encontre de ces principes fondamentaux.
« Il est urgent de rappeler que la justice doit être au service de tous et non d’un clan. Elle doit être indépendante, impartiale et transparente. Or, les pratiques actuelles de la CRIEF vont à l’encontre de ces principes fondamentaux. En instrumentalisant la justice, le régime en place sape les bases de l’État de droit et alimente un climat de méfiance généralisée. », a-t-il laissé entendre.
L’homme politique a enfin demandé au CNRD de mettre fin à ces dérives et de garantir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
« Les Guinéens aspirent à une justice qui protège les droits de tous, qui lutte contre l’impunité et qui garantit l’égalité de tous devant la loi. Il est inacceptable que des citoyens soient persécutés pour des raisons politiques, tandis que des scandales financiers impliquant des proches du pouvoir restent impunis. Nous demandons instamment aux autorités de mettre fin à ces dérives et de garantir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. La Guinée a besoin d’une justice qui réconcilie, qui unit et qui donne à tous les citoyens la possibilité de vivre dans la dignité et la sécurité. », a-t-il affirmé.
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