Ce mercredi 15 janvier 2025, la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a appelé à la barre, trois personnes physiques et morales poursuivies pour des faits « d’atteinte à la santé publique ». En plus de ce délit, l’Etat guinéen, par le biais de l’Agent judiciaire de l’Etat poursuit également Yamoussa Keita, Lamine Sangaré et l’Agence internationale de promotion pharmaceutique (AIPP) pour des faits présumés de détention illégale, transfert, importations et vente de produits pharmaceutiques et complicité.
Aussitôt appelée à la barre par le juge Yakhouba Conté, cette affaire a été renvoyée au 5 février prochain sur demande de la défense. Ces avocats la motive par l’absence au pays, de leurs clients.
Selon Me Adam Salomon Camara, ses clients sont actuellement au Mali où ils passent leurs congés. « Ils rentreront le 4 février et seront à même de comparaitre par devant vous le 5 février », a-t-il ajouté.
Le représentant de l’Etat n’a pas trouvé à dire au sujet de la demande de renvoi. Cependant, la date indiquée les a semblé trop longue alors qu’ils sont en congé depuis décembre 2024.
« Trois semaines sont trop », a dit Me Lanceï 3 Doumbouya.
Comme les poursuivants, le Ministère public ne s’est également opposé au renvoi. Seulement, a dit le Procureur, le délai est trop long.
Sur siège, le juge Yakhouba Conté a accédé à la demande des avocats de la défense. Il a ainsi renvoyé l’affaire au 5 février 2025 pour comparution des accusés.
L’heure de la vérité a-t-elle sonné dans le secteur pharmaceutique guinéen en pleine refondation ? La question vaut tout son pesant d’or.
MohamedNana BANGOURA