Les audiences criminelles relatives au trafic international de la cocaïne ont démarré ce mardi, 28 janvier 2025 devant le tribunal de première instance de Mafanco.
Au total, ils sont total neuf (9) prévenus dont trois femmes, à répondre des faits de trafic international de cocaïne et complicité. Ces infractions sont prévues et punies par les dispositions des articles 812 et 819 du code pénal.
C’est au cours de l’année 2024, que ces prévenus, dont des guinéens et des étrangers, ont été interpellés, avec cette substance nuisible, au niveau de l’aéroport international de Conakry. La quantité saisie avoisine les 195 kg de cocaïne.
Les prévenus, s’ils sont reconnus coupables des faits à eux reprochés courent des peines qui vont de 10 à 20 ans d’emprisonnement.
À l’ouverture de l’audience, Kanfory Ibrahima Camara, le procureur d’instance a réitéré l’engagement de son parquet à débarrasser notre pays de cette substance nuisible.
Par conséquent, il a juré de requérir les peines maximales pour dissuader d’éventuels auteurs de trafic international de cocaïne et leurs complices.
« Le parquet de Mafanco ne va reculer devant rien pour mettre fin à cette pratique qui humilie notre pays. (…). Il n’hésitera pas aussi de prononcer la peine qu’il faut par rapport aux circonstances parce que cette année également on continue à opérer des saisies au niveau de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry », a-t-il déploré.
Les avocats de la défense ont salué la sérénité avec laquelle ces audiences ont démarrées. Me François Fadoumet Mansaré, l’un d’entre eux a signalé que c’est une démarche qui permettra de situer les prévenues sur leur sort, à temps.
Parlant des moyens de défense en leur possession, l’avocat assure qu’ils se battront vaillamment pour défendre leurs clients.
Venus apporter son soutien aux magistrats en charge du dossier, le ministre de la justice et des droits de l’homme, Yaya Kaïraba Kaba a placé l’activité dans la suite logique de la lutte engagée pour protéger la société guinéenne.
Se félicitant de la présence effective des prévenus, leurs avocats, et le dispositif mis en place pour la tenue du procès, le ministre Kaba a vanté le professionnalisme et la rigueur dont la juridiction fait montre. Enfin, le garde de Sceau a remercié les officiers de police judiciaire.
« Nous sommes engagés sans état d’âme dans cette lutte car notre pays ne saurait être le carrefour du trafic international de drogue », a-t-il conclu.
Alhassane Fofana