L’ex-directeur général des impôts est à la maison centrale depuis le 03 janvier dernier. Mory Camara a été écroué avec deux de ses collaborateurs. Le directeur du contrôle fiscal en fait partie. Mamoudou Bérété, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a bénéficié d’une décision portant annulation de procédure et de remise en liberté le 22 janvier dernier. Elle a été prononcée par la Chambre de contrôle de l’instruction de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
Cependant, il reste toujours en détention à la maison centrale. Son avocat l’a confirmé dans une interview qu’il a accordée à notre rédaction ce jeudi 20 février 2025. Me Mory Doumbouya précise que le maintien de son client en prison est dû au pourvoi en cassation exercé par le parquet spécial.
« Le même jour (le 22 janvier 2025), le parquet spécial a déposé un pourvoi en cassation appuyé par une requête, une semaine plus tard. Nous avons fait parvenir notre mémoire en défense à la Cour suprême. Donc, on attend la suite de la procédure à ce niveau et en raison du pourvoi exercé par le ministère public, il est maintenu en détention », a révélé l’avocat.
Le pourvoi en cassation n’est pas encore examiné. Le dossier n’est même pas programmé. Me Mory Doumbouya dit qu’il n’attend plus que la Cour Suprême pour plaider le dossier.
« Il y a eu liaison d’écriture de manière suffisante devant la Cour suprême parce qu’on a répondu au pourvoi du parquet spécial. Maintenant, on attend sur le fondement des dispositions de l’article 138 de la loi sur la Cour suprême que des diligences soient faites à ce niveau pour la programmation du dossier. En ce qui nous concerne, il ne nous reste plus rien à faire, sinon qu’à être avisé et venir plaider le dossier », a-t-il assuré.
L’avocat dit avoir quand même de l’espoir que les choses vont évoluer et que le droit va être dit par la Cour Suprême.
Contrairement à Mamoudou Bérété, l’ex DG des impôts et le directeur de la législation ont été inculpés pour des faits de corruption, d’enrichissement illicite, de détournement de deniers publics, de blanchiment de capitaux, de concussion et complicité dans une affaire de 1 400 milliards de francs guinéens.
Sékou Diatéya