Yamoussa Keita, Lamine Sangaré et l’Agence de Promotion Pharmaceutique sont poursuivis devant la chambre de jugement de la CRIEF pour atteinte à la santé publique, détention illégale, transfert, importation et vente des produits pharmaceutiques et complicité.
Le dossier a de nouveau été évoqué ce mercredi 12 février 2025. Cependant, il n’y a pas eu de débats. Les prévenus n’étaient pas présents à l’audience. Le juge a demandé des comptes au ministère public.
Amiata Kaba, un de ses représentants a indiqué que les prévenus ont été régulièrement cités à comparaître. Un autre membre du ministère public a enchaîné pour informer les parties que l’avocat de la défense a écrit au parquet pour solliciter le renvoi du dossier au 19 février parce que ses clients sont absents de la Guinée.
« C’est l’avocat de la défense lui-même qui est empêché pour des raisons de famille et non ses clients », a répliqué Me Lancei 3 Doumbouya.
Cet avocat de la partie civile dit tirer cette information du courrier que Me Adams Salomon Camara, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a écrit aux parties.
Après des échanges, le ministère public et l’avocat de la partie civile ont concédé le renvoi. C’est ainsi que la Cour a ultimement renvoyé l’affaire au 19 février pour la comparution des prévenus.
Si les prévenus ne comparaissent pas à la prochaine audience, ils subiront la rigueur de la loi, a averti Me Lancei 3 Doumbouya au sortir de l’audience.
« s’ils ne comparaissent pas, la loi a tout prévu. Il y a assez de mécanismes. La loi a prévu des mandats, des procédures de comparution forcée. La loi a prévu également que la procédure puisse suivre son cours normal, puisqu’on ne peut pas continuer à attendre éternellement un ou deux prévenus qui n’ont pas la volonté de comparaître », a-t-il déclaré.
En attendant la comparution des prévenus, l’avocat de la partie civile engagé par l’agent judiciaire de l’État est convaincu qu’il s’agit d’un dossier sensible.
« Même en se référant au chef des poursuites, atteinte à la santé publique, ce sont des questions qui doivent intéresser chacun de nous. Puisque nous ne savons même pas, au moment où nous étions en train d’intervenir, est-ce que ce sont leurs produits qui seraient en train d’être utilisés ou d’être mis dans le circuit ? Personne ne le sait. C’est pourquoi là-dessus, il faut un traitement accéléré et rapide, mais aussi très rigoureux de cette affaire », a exhorté Me Lancei 3 Doumbouya.
Sékou Diatéya