Les ambassadeurs de l’Espagne, de l’Allemagne, de la France et de l’Italie étaient aux côtés de l’ambassadrice de l’Union européenne ce lundi 24 février pour animer une conférence de presse sur le troisième anniversaire de l’invasion russe en Ukraine.
Chacun d’eux a pris la parole. Le diplomate espagnol a rappelé que son pays s’est battu en 2022 pour éviter l’invasion russe en Ukraine, en vain. Aujourd’hui, l’Espagne accompagne ce pays à l’instar des États de l’Union européenne. Cependant, il plaide pour la paix.
« Nous voulons une paix juste et durable dans laquelle l’Ukraine soit partie. C’est l’Ukraine qui souffre avec des milliers de morts depuis trois ans. Comme je l’ai dit, c’est la Charte des Nations Unies qui est attaquée par ce conflit. C’est pour cela que le conflit affecte toute la communauté internationale. Pas seulement dans le domaine militaire, mais aussi dans le domaine de l’énergie et des denrées alimentaires. Nous avons été aussi solidaires dans le domaine humanitaire, aussi bien l’Espagne que l’Europe, comme on l’a dit, et c’est pour cela qu’on continue aussi à lutter contre les campagnes de désinformation qui coulent dans les réseaux sociaux », a-t-il déclaré.
L’ambassadeur de l’Allemagne en Guinée est aussi favorable à la paix. Mais avant de l’obtenir, le soutien de son pays à l’Ukraine ne fera nullement défaut. Même si de nouvelles autorités venaient à la tête du pays.
« On est en train de former un nouveau gouvernement allemand. Et je peux vous confirmer que même avec le nouveau gouvernement sous le candidat pour la chancellerie (parti des conservateurs), on suit le chemin. C’est-à-dire, on soutien complètement l’Ukraine. C’est un pays souverain. Et l’agression de la Russie ne peut être tolérée de cette façon. Le nouveau gouvernement fait tout pour qu’il y ait une paix juste pour l’Ukraine, un pays souverain, dans laquelle il peut jouer un rôle important », a précisé le diplomate.
L’ambassadeur de la France a réaffirmé la solidarité de son pays à l’Ukraine. Selon Luc Briard, il s’agit bien d’une guerre existentielle qui concerne le monde entier et une guerre pour le droit international et pour l’intégrité territoriale des États. Le diplomate français considère que l’agresseur, c’est la Russie et au même moment, il appelle à la solidarité.
« Et le dernier aspect sur lequel l’ambassadrice de l’Union européenne a beaucoup parlé, c’est une question aussi sur l’architecture mondiale de solidarité. Là, l’Ukraine, c’est le grenier du monde. On l’a vu sur les prix du blé, on l’a vu sur les intrants. Il y avait donc une importance pour vous aussi. Donc derrière ce conflit-là, ce n’est pas un conflit européen, c’est un conflit mondial. Et nous devons être tous solidaires avec les ukrainiens pour que triomphe le droit international », a-t-il interpellé.
Après avoir lui aussi réaffirmé la solidarité de son pays à l’Ukraine, l’ambassadeur de l’Italie a invité les pays africains à prendre position en faveur de l’Ukraine pour accompagner les efforts de l’Union européenne afin de sauvegarder l’intégrité territoriale ukrainienne.
« C’est un effort collectif que l’Europe est contente de mener, mais on espère dans la solidarité de nos amis en Afrique, parce que, comme on a dit, c’est un conflit qui est important pour tous les pays du monde. Quand il y a un agresseur et il y a une victime, de façon très claire, une invasion, c’est ça. Le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale qui nous concerne tous », a-t-il enchaîné.
Thierno Amadou M’bonet Camara était à la conférence. Il a eu le privilège de prendre la parole. Notre confrère est allé par deux fois en Ukraine en 2023 et 2024, en tant que journaliste. Pour avoir eu l’opportunité de faire des rencontres dans ce pays, il a loué le courage des ukrainiens. Par ailleurs, l’administrateur général du site guinee114.com pense que les pays africains peuvent bien accompagner l’Ukraine dans cette guerre.
« L’Ukraine ne s’attend pas à ce que les pays africains déploient des armes ou des militaires sur le sol là-bas. Ce qu’ils demandent, c’est que sur le plan diplomatique, quand il y a des résolutions à prendre, notamment au niveau des Nations Unies, que les pays africains, effectivement, puissent être conséquents et prennent les bonnes résolutions et sortent parfois de cet équilibrisme qui consiste à préserver certains intérêts », a-t-il souligné.
Sékou Diatéya