Comme d’habitude, Marc Yombouno a brossé l’actualité sociopolitique ce samedi 15 février au cours de l’assemblée générale ordinaire du RPG arc-en-ciel à Conakry.
Parlant de l’immersion gouvernementale en cours à l’intérieur du pays, l’ex-ministre du commerce d’Alpha Condé a démenti certaines déclarations ténues par le premier ministre en région forestière.
Amadou Oury Bah a dit par exemple à Guéckédou que de l’argent avait été débloqué pour la reconstruction de la ville avant de regretter le fait que ce travail n’ait pas été fait. Dans ses propos, Marc Yombouno a eu l’impression que le PM veut imputer cette responsabilité à l’ex-parti au pouvoir.
« Il a dit qu’en 2008 le gouvernement a financé de l’argent pour la reconstruction de la préfecture sinistrée de Guéckédou. Mais que ce qui s’est passé, l’argent sort, les gens ne suivent pas, on ne sait pas où ça va et les gens disparaissent. C’est insidieusement fait. Le CNDD étant un régime de transition qui n’a pas duré (2008-2009), donc ça veut dire que c’est le gouvernement d’Alpha Condé qui est venu gérer ce montant et où est la ville aujourd’hui ? Voilà le message qu’il a voulu passer », a-t-il interprété.
Jugeant la lecture du premier ministre erronée sur ce sujet, Marc Yombouno revient sur la version qui lui semble la bonne.
« La réalité est qu’en 2009, au temps de Dadis, il y a eu d’énormes inondations dans la ville de Guéckédou. À l’époque, le gouvernement a débloqué un milliard de francs guinéens pour venir en appui aux sinistrés. Demande a été faite au service de l’habitat de les délocaliser à des endroits bien placés avec des plans de masse à l’appui. Le ministre qui a envoyé cet argent dans l’hélicoptère à Guéckédou vit encore. Il peut en témoigner. Est-ce qu’un milliard de francs guinéens peut reconstruire même un secteur de Guéckédou ? Et ça a été dit que c’est pour les sinistrés même pas le millième de la population », a-t-il opposé.
Amadou Oury Bah et son équipe ont promis de faire de Guéckédou ce que la préfecture était il y a 30 ans. Ils viennent de passer trois ans à la tête du pays. Qu’ont-ils fait à Guéckédou ? s’est interrogé l’ancien ministre du commerce.
Marc Yombouno est formel, tout ce que cette préfecture a aujourd’hui en termes de d’infractions, est l’œuvre de son champion. Les 20 km de bitume au centre-ville, la route Guéckédou-Kondembadou et celle de Kissidougou Kallaho, à 18 km du centre-ville de Guéckédou.
Marc Yombouno s’est également moqué du premier ministre quand il a affirmé que Macenta est adossée à la Sierra Leone et au Liberia.
« Il ne connait pas le pays. C’est Guéckédou qui fait frontière à la fois au Liberia et à la Sierra pas Macenta. Cette préfecture fait frontière au Liberia seulement. Si tu ne connais pas, il faut demander », s’est-il marré.
Sékou Diatéya