Si le Président de la transition a fixé le cap en début d’année, son Premier ministre Amadou Oury Bah vient d’en rajouter une couche. A la faveur d’une conférence de presse ce mercredi 5 mars 2025, le locataire du palais de la Colombe a indiqué avec insistance que le retour à l’ordre constitutionnel sera effectif avant la fin de cette année 2025.
Pour réussir ce pari, Bah Oury a identifié les deux plus grandes difficultés que sont la Constitution dont l’avant-projet est disponible depuis près d’un an et le fichier électoral. Le Premier ministre dit être, cependant conscient de la difficulté que peut avoir le processus d’établissement du fichier électoral à travers le RAVEC.
« Ce qu’il faut retenir, en 2025, le retour à l’ordre constitutionnel sera effectif. Avec l’organisation du referendum et des élections présidentielle et législatives. Parce que, de ce point de vue, le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif permettent de mettre en place des institutions judiciaires et le pays va, à partir de ce moment-là, être tout à fait dans l’ordre constitutionnel. Le timing ? Le timing est en train d’être étudié parce que la principale difficulté que nous devons surmonter, c’est la Constitution et le fichier électoral. Le fichier électoral peut être source de déstabilisation dans certains pays et depuis le début de la démocratisation de notre pays, nous n’avons pas réussi à avoir un fichier électoral suffisamment consensuel pour que tout le monde y aille sans se dire que le fichier est corrompu ou pas. C’est pour celui de cette fois est adossé au RAVEC. Nous sommes conscients de la difficulté », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, Bah Oury a indiqué avoir récemment demandé au ministre de l’administration du territoire, de convoquer le Comité de pilotage « pour que toutes les parties prenantes puissent être informées de ce qui est en train d’être fait » ; cela dans le but « de se concerter sur les périodes permettant d’organiser le referendum et les autres élections majeures ».
« Je dois vous rassurer que c’est un objectif prioritaire du Président de la République. Ce n’est pas un processus que nous cherchons à banaliser, mais c’est le principe fondateur d’un pays qui sera assujetti à socle solide en ce qui concerne la gestion du processus électoral. Cette gestion du processus électoral, ce n’est pas seulement pour les élections à venir, mais c’est ça sera pour toutes les élections à venir dans notre pays. D’où la nécessité, et pour la première fois, de faire un socle », a-t-il soutenu.
MohamedNana BANGOURA