Dr Ibrahima Kourouma et Mohamed V Sankhon seront situés sur leur sort le 16 avril prochain. Au terme des plaidoiries et des réquisitions dans leur dossier ce mercredi 19 mars devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières, le juge a donné l’opportunité à chacun d’eux de prononcer un dernier mot pour sa propre défense. Dr Ibrahima Kourouma a pris la parole en première position.
« Je voudrais commencer mon intervention par exprimer ma satisfaction. Je suis très heureux qu’il y ait eu ce procès. Si on s’était limité seulement à mon arrestation et à faire des publications comme ça a été fait, pour dire qu’il y a eu un détournement avec un montant aussi gros, qu’il n’y a aucune possibilité de ne pas s’expliquer, j’aurais été une personne vendue. À l’issue de ces débats, et moi et l’opinion, je suis certain, on a tous compris que ce détournement dont on parle n’existe pas. Parce que, eux-mêmes les inspecteurs l’ont dit ici, qu’ils ont fait un rapport provisoire, pas de détournement mais des pièces justificatives à fournir. Pour ça je suis très heureux », a-t-il fait savoir
L’ex-ministre de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation a aussi exprimé sa gratitude vis-à-vis de la Cour. Il a surtout salué le professionnalisme du juge.
« Quand je suis venu à la barre ici pour la première fois, j’ai dit que j’avais confiance en la justice. Pour rien au monde j’allais me soustraire. Et la preuve est là aujourd’hui. Les débats ont montré qu’on a un juge d’une probité morale très forte et très bonne. Je m’excuse de le dire. Mais c’est un constat sur plusieurs échelons. Monsieur le président, je ne vais pas être long, parce que je n’ose pas gâter ce travail qui a été fait par l’équipe, un très bon travail qui a été fait par mes avocats. Je m’en remets à vous, monsieur le juge. Je reste convaincu que si c’est le droit qui sera dit, je rentrerai chez moi », a-t-il ajouté.
Mohamed V Sankhon a abondé dans le même sens. Par ailleurs, lui a rappelé avoir fourni toutes les pièces justificatives relatives aux dépenses liées à la rentrée scolaire et aux examens nationaux de 2020, concernant les 53 milliards.
L’ex-DAF du ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation a aussi fustigé le fait qu’il soit trimbalé en justice sans l’ordonnateur et le contrôleur financier qui valident la dépense publique.
Sékou Diatéya