Un atelier de renforcement de capacités des acteurs impliqués dans la préparation du budget de l’Etat s’est ouvert, mercredi 12 mars 2025 à Conakry.
Ledit atelier qui se déroule sur trois jours mobilise les directeurs généraux des bureaux de stratégie et de développement, les chefs de division des affaires financières et les chefs comptables financiers des départements ministériels, ainsi que des institutions.
Dans son discours d’ouverture, Ahmed Karifa Diawara, directeur général du budget, indique que durant ces trois (3) jours, les discussions porteront sur les thématiques dont les étapes clés du calendrier de préparation du budget de l’Etat, qui mettra en avant le rôle des acteurs ministériels dans l’élaboration des cadres des dépenses à moyen terme.
Poursuivant, il souligne que ce module sera animé par l’équipe guinéenne ayant bénéficié en 2024 d’un programme de renforcement des capacités sur cette problématique avec CABRI (Initiative Africaine Concertée sur la Réforme Budgétaire) et les discussions porteront sur les causes de l’accumulation des arriérés de dépenses au trésor.
« Ce module abordera la mise en place des contrats programmes et le processus d’élaboration du budget primitif des EPA, avec un accent particulier sur les Etablissements d’Enseignement Supérieur et les Etablissements Hospitaliers. L’utilisation de la Plateforme d’Elaboration du Budget (PLEB). Une nouvelle fonctionnalité de la PLEB, portant sur la mise à jour de l’année de base du CDMT précédent, en lien avec les informations de la loi de finances en cours, sera présentée. Elle permettra une meilleure préparation du CDMT 2026-2028 », a-t-il ajouté.
De son côté, le ministre du budget Facinet Sylla, a rappelé les étapes clés du processus de préparation du budget de l’Etat pour l’année 2026. Il a par ailleurs mentionné que les difficultés rencontrées lors de la préparation et l’exécution des budgets des exercices précédents, seront abordés, tout comme les propositions des solutions appropriées, de partage des bonnes pratiques en matière de gouvernance des finances publiques.
« Comme à l’accoutumée, et conformément aux dispositions de l’arrêté conjoint fixant le calendrier de préparation du budget de l’Etat, le processus d’élaboration du budget pour l’année à venir débute par une rencontre réunissant les différents acteurs impliqués. L’atelier qui commence aujourd’hui répond à cette exigence et vise à réunir, autour de la même table, les principaux acteurs impliqués dans la formulation du budget de l’Etat. L’objectif principal est de rappeler les étapes clés du processus de préparation du budget de l’Etat pour l’année 2026, telles qu’énoncées dans la lettre circulaire que j’ai adressée à vos Ordonnateurs respectifs. Il vous permettra également d’échanger, en tant que techniciens, sur les difficultés rencontrées lors de la préparation et l’exécution des budgets des exercices précédents, de proposer des solutions appropriées, de partager les bonnes pratiques en matière de gouvernance des finances publiques, et d’analyser en profondeur les défis auxquels sont confrontés les acteurs impliqués dans la formulation budgétaire. Cette année, la tenue de cet atelier intervient dans un contexte marqué par la poursuite de la refondation de l’Etat, prônée par Son Excellence, Général Mamadi DOUMBOUYA, Président de la République, à travers le Programme de développement socioéconomique durable et responsable Simandou 2040, ainsi que par l’accélération du processus de migration vers le budget programme. Vous aurez l’opportunité, durant ces trois jours, d’échanger avec les cadres des Directions techniques des Ministères du budget et de l’économie et des finances afin d’améliorer la qualité de la programmation budgétaire. Ce sera également une occasion pour partager l’état d’avancement des grandes réformes en cours, notamment la migration vers le budget programme. Il est important de souligner à ce niveau que l’année 2026 marquera le démarrage de la phase pilote de la budgétisation en mode programme. En outre, les discussions porteront également sur l’élaboration du Programme d’Investissement Public (PIP) et la méthodologie de sa mise à jour, ainsi que sur les enjeux liés à l’accumulation des arriérés de paiement », souligne-t-il.
À l’issue de ces trois jours de travaux, les cadres auront une meilleure compréhension des avantages de la budgétisation en mode programme, des rôles des acteurs impliqués et des défis à relever et une prise de conscience des conséquences liées à l’accumulation des arriérés de paiement, entre autres.
Saidou Barry