Le procès en appel de l’honorable Amadou Damaro Camara et l’homme d’affaires chinois a été évoqué ce jeudi 20 mars devant la chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières.
Chacune des parties a eu la parole pour exposer son motif d’appel. Me Ibrahima Kalil Camara, l’avocat de la partie civile a expliqué avoir relevé appel au nom de l’agent judiciaire de l’État à cause du fait que dans sa décision, la chambre de jugement ait ordonné la main levée sur les biens notamment de l’ex-président de l’Assemblée nationale.
Il estime qu’avec cette décision, l’État guinéen ne peut prétendre à une quelconque réparation dans cette affaire. Alors que Amadou Damaro Camara, Kim, et Michel Kamano ont été solidairement condamnés en première instance à payer à l’État, un montant de 5 milliards de francs guinéens.
Pour sa part, le ministère public dit avoir exercé un appel incident.
Aly Touré a rappelé qu’une fois que la partie civile relève appel, lui n’a plus le choix, ses mains étant liées.
À la suite du ministère public, les avocats de la défense ont exposé leurs motifs d’appel. Me Santiba Kouyaté et Me Lancei 3 Doumbouya ont affirmé que le jugement a été un mal fait. Ils ont affirmé qu’il a violé les dispositions des articles 5, 765, 771 du code de procédure pénale.
Les deux avocats ont aussi dénoncé ‘’l’interprétation erronée et la mauvaise application’’ des dispositions des articles 19 et 21 de la loi relative à celles de finances.
Le même jugement, ont-ils poursuivi, a fait une mauvaise application des articles 3 et 52 de la loi sur la corruption. Ils ont ajouté à cela, l’interprétation erronée et la mauvaise des dispositions des 18 et 38 du code des marchés publics.
Ce jugement a aussi violé les dispositions des articles 4 et 486 du code de procédure pénale.
Dans les 15 milliards de francs guinéens incriminés, l’honorable Amadou Damaro Camara n’a utilisé aucun centime à des fins personnelles, ont-ils conclu.
Quand à l’avocat de Kim, il a fait savoir à la Cour que son client a été condamné en première instance pour corruption alors que de son point de vue, les éléments constitutifs de cette infraction n’étaient pas réunis. Selon Me Rafi Rajja, le juge a condamné dans le doute tout en dénaturant les faits.
Tous ont demandé à la Cour d’infirmer la jugement querellé. En attendant, l’affaire est renvoyée au 10 avril prochain.
Sékou Diatéya