À la faveur d’une conférence de presse ce jeudi 3 avril 2025, le président du RRD Abdoulaye Kourouma est revenu sur la nécessité de tenir un dialogue pour une élection réussie.
Pour lui, les acteurs politiques doivent être associés au processus électoral de bout en bout.
Cette semaine, le gouvernement a réceptionné les équipements devant servir au recensement biométrique en vue de l’organisation des élections.
Selon l’ancien député, les acteurs sociaux et politiques devraient être mis au courant de cette opération.
« Ils disent que nous sommes dans la refondation, on est d’accord. Mais il ne faut pas oublier que ce qui est à la base de nos problèmes, c’est le fichier électoral, c’est la contestation des élections. Pendant ce temps, le fichier est élaboré sans associer les acteurs sociopolitiques, les kits sont commandés, on ne communique pas. Est-ce que c’est le budget national qui a été utilisé ? Est-ce que c’est un don ? Ça veut dire que demain, ils n’ont aucun compte à rendre par rapport au pot de vin ou au détournement, parce qu’il faut que la population même soit informée à ce niveau. Même la réception de ces kits, les acteurs sociopolitiques devraient être informés et associés, parce qu’il s’agit d’une élection. On n’est pas seuls dans les élections, on est dans les élections avec les acteurs. Donc, le dialogue est nécessaire pour définir le timing de l’organisation de notre élection, pour définir l’organe chargé d’organiser les élections et comment aller dans l’établissement de nos fichiers. Tout cela s’obtient dans le consensus et le dialogue. Ce n’est pas de façon unilatérale qui fera la paix et la stabilité. Les organisations des élections ont toujours eu des problèmes postélectoraux, si vous voulez. Donc, pour moi, le dialogue est nécessaire et c’est ça même l’essence d’une transition réussie », a-t-il dit.
Abdoulaye Kourouma a ensuite déclaré qu’il est impossible de parler de fichiers sans que les acteurs ne soient associés.
« On ne parlera pas d’élection sans que les acteurs ne soient associés. Donc, le dialogue est nécessaire, c’est un passage obligé. Ça fait la troisième fois que le gouvernement se prononce sur la tenue des élections. Est-ce qu’ils vont faire continuer le président à se dédire ? Non, mais le sommet de l’État n’est pas un lieu de stage. Le Gouvernement n’est pas à la hauteur à lui seul d’élaborer le fichier, d’organiser les élections », a-t-il laissé entendre.
Le président du RRD a enfin invité les anciens Premiers ministre Cellou Dalein et Sidya Touré à répondre au prochain appel au dialogue du Gouvernement.
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