La grève générale déclenchée par le mouvement syndical guinéen en janvier et février 2007 a malheureusement plongé les commerçants dans une désolation totale. Beaucoup d’entre eux, ont été victimes de pillages tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Onze années après, ces hommes d’affaires continuent de nourrir l’espoir malgré le silence des autorités.
Interrogé ce mardi, 23 janvier 2018 par la rédaction de mosaiqueguinee.com, le président du (Groupe Organisé des Hommes d’Affaires(GOHA),, nous a confié que cette année reste négativement gravée dans la mémoire des opérateurs économiques guinéens, car c’est à cette année que beaucoup d’entre eux ont subi de grossesses pertes. Ces pertes d’après Abdallah Chérif, sont estimées à près de 25 milliards de francs guinéens.
« Non seulement la date est symbolique, mais elle a été quelque chose de terrible pour les opérateurs économiques parce qu’à l’époque nous avons enregistré quatre cent dix-huit cas de victimes de pillages, avec près de vingt-cinq milliards de francs guinéens de pertes. C’était suite à la grève déclenchée par le mouvement syndical de l’époque », déplore Abdallah Chérif.
Quelques plus tard, les leaders syndicats s’étaient engagés via une lettre de voler au secours des opérateurs économiques pour tout ce qu’ils ont subi comme dommages. Mais depuis, c’est du black-out sur ce dossier, nous revèle le président du GOHA.
« Depuis lors, l’ensemble des syndicalistes s’étaient transportés au siège du GOHA avec une lettre signée de Hadja Rabiatou Sera Diallo et de feu Ibrahima Fofana, comme quoi au moment venu, ils vont appuyer le GOHA pour que les opérateurs économiques victimes de pillages soient dédommagés. Durant toutes ces années, aucun syndicaliste n’a levé le doigt pour soutenir le GOHA », dénonce-t-il.
Nonobstant cette attitude déplorable pour le GOHA, il n’a pas baissé les bras. Son président, Abdallah Chérif soutient qu’à la même année, le même dossier avait été officiellement remis au gouvernement. C’était ajoute-t-il devant les corps diplomatiques et consulaires accrédités en Guinée. Là encore, aucune suite n’en a été donnée .
En désespoir de cause, Abdallah Chérif prévient que dorénavant, il faut que le GOHA soit consulté avant le déclenchement de toute grève générale sinon, il demandera aux opérateurs économiques de ne pas y obtempérer poursuit-il. Cette mise au point du GOHA procède de cette attitude des syndicalistes qui, d’après lui n’ont pas tenu promesse.
Alhassane fofana