Comme chaque année depuis 4 ans, les membres du projet objectif 224 Bac, visent une préfecture de l’intérieur pays pour aller apporter leur soutien aux différents candidats des examens nationaux dans le but de rehausser le taux d’admission.
Pour l’année 2022, c’est la ville de Macenta qui est ciblée, avec 35 volontaires enseignants qui pendant deux semaines, vont assister de façon pédagogique les élèves.
Mohamed Ali Condé est le coordinateur du projet 224 objectif bac.
«L’année dernière dans la région administrative de N’Zérékoré, Macenta était la dernière préfecture sur les 6. Macenta avait présenté 2 400 et quelques candidats et seulement 99 ont été déclaré admis au Bac. Nous pensons qu’il y a eu une difficulté à ce niveau et comme chaque année, notre choix porte sur la dernière préfecture d’une région. Cette année on a mobilisé 35 volontaires enseignants qui vont aller faire réviser nos frèreset sœurs candidats au Bac pendant 15 jours pour voir ce que ça peut changer. Depuis 2019, nous fonctionnons de la même manière. Ce sont les bonnes volontés et les ressortissants de ces différentes préfectures qui nous appuient, aucune institution ne nous finance. Notre souhait qu’un jour on n’attend plus à la dernière minute pour mobiliser lesgens afin d’aller dans les préfectures, ce que ce projet soit institutionnalisé »,souhaite-t-il.
Il a par ailleurs souligné la particularité de cette année.
« Au retour de Macenta cette année, nous comptons organiser un plaidoyer en faveur de l’éducation. Nous pensons que nous avons capitalisé toute l’expérience que nous avons eu depuis 2019 à aller à l’intérieur du pays. Nous pouvons inviter les partenaires techniques, les amis et l’environnement de l’école et tous ceux qui peuvent apporter un changement positive dans ce secteur. Nous allons les réunir et expliquer tous ce que nous avons vu à l’intérieur du pays surtout attirer l’attention pour que la situation change car elle n’est pas reluisante à l’intérieur du pays. C’est comme si les décisions se limitent aux élèves de Conakry pourtant à l’intérieur ils sont très nombreux et ils étudient dans des conditions extrêmement difficiles »,a dit Mohamed Ali Condé.
Les résultats de la ville de Koubia n’ont pas été occultés par ces jeunes volontaires qui d’ailleurs dressent un table sombre.
« Nous sommes allés à Koubia et Tougué l’année dernière, nous avons eu 40 admis sur moins de 200 candidats au BECP. Mais au Bac, à Koubia et Tougué on a fait ce qu’on a pu. Les conditions dans lesquelles ces candidats préparent les examens sont inadmissibles. On peut comprendre s’ils n’ont pas été majoritairement admis ou s’ils ne sont pas admis cette année encore. Parce qu’à Koubia et Tougué c’est un problème structurel. Je pense que l’État devrait exister là-bas dans le secteur de l’éducation », indique Mohamed Ali Condé.
Aïssata Barry