L’histoire de la Guinée indépendante est celle d’une grande délicatesse. Elle fait l’objet de toutes les interprétations et oppositions. Elle divise plus qu’elle ne fait l’unanimité. N’est-ce pas pour cela que son enseignement est occulté dans le cadre de l’éducation formelle ? De 1958 à nos jours, les crimes, les violations des droits humains, les frustrations et douleurs sont
connus des Guinéens sans exclusion. Le premier régime guinéen avait son univers concentrationnaire et ses victimes nombreuses. Le second aussi avait fait ses siennes.
La junte militaire a aussi ses victimes. Le régime Condé n’en est pas l’exception. Ces spirales de violences d’Etat, récurrentes, impunies, ont enfanté une crise de confiance verticale : celle-là entre l’Etat et ses citoyens.