L’ONG State View International, membre de Afrobarometre a lors d’une conférence de presse dévoilée les résultats de la 5ème série des enquêtes Afro baromètre en Guinée. C’était à la maison de la presse ce mercredi 23 octobre 2013 à la maison de la presse, dont le thème est la 2ème dissémination de l’évaluation de la qualité de la démocratie et de la gouvernance en Guinée. Selon elle, environ 90% des Guinéens n’ont jamais utilisé l’ordinateur et seulement 5% s’informe sur Internet.
D’entrée, Aliou Barry, directeur général de State View International a tout d’abord précisé que c’est dans le cadre d’une enquête que Afro baromètre a mené pour sa cinquième édition avant de développer devant un parterre de journalistes les trois (3) thématiques de l’enquête. Ce sont les médias et la liberté d’expression, l’utilisation des réseaux GSM et de l’Internet et la criminalité et insécurité dans notre pays.
Pour ce qui concerne la liberté d’expression M Barry précise que la majorité des guinéens reconnaissent qu’il y a la liberté d’expression dans notre pays. Selon ce rapport, la radio est la radio est la principale source d’informations des guinéens et la télévision constitue la 2ème source. Cependant, il souligne que seulement 4 guinéens sur 10 ont accès à cette source et les journaux et l’Internet restent encore peu accessibles, moins de 5%.
‘’En comparaison avec les autres pays africains, nous occupons le 15ème rang sur les 35 pays. Ce qui est plus ou moins honorable. Pour ce qui est de la liberté des médias, c’est là qu’il y a des failles. Puisque nous occupons que le 21iéme rang sur les 35 pays. La liberté des biens consiste à avoir des médias qui puissent publier les informations sans craindre la censure ou craindre de menace quelconque. Ce qu’on a reproché aux médias, par contre, d’après les répondants, les gens pensent estiment que les médias publient des informations qui sont souvent des rumeurs’’, indique t-il.
Du point de vue des nouvelles technologies d’information et de communication, ou tout simplement l’accessibilité aux réseaux GSM et Internet, M Barry affirme que l’utilisation de l’ordinateur est faible dans notre pays. En effet, 90 pour cent des guinéens n’ont pas encore utilisé l’ordinateur même une fois. Et l’accès à l’Internet représente 7 pour cent pour une moyenne Africaine de 17 pour cent. Il souligne par la suite que le gouvernement doit faire des efforts pour rendre l’Internet plus disponible pour les guinéens.
Quant aux questions d’insécurité et de criminalité, le conférencier révèle qu’il y a des pourcentages relativement importants des guinéens qui ont peur d’être agressé. Il mentionne que 6 pour cent des guinéens ont déclaré avoir été victime d’agression physique au cours de l’année dernière. Pour Aliou Barry, ce qui est encore plus préoccupant, c’est que ceux qui ont été agressé disent qu’ils préfèrent ne pas rapporter les cas à la police parce que simplement la police aurait demandé de l’argent.
Thierno Bah