Alors qu’il était l’invité du journal d’Afrique sur France 24, Kiridi Bangoura s’est prononcé sur la crise politique, qui ne fait que s’enliser depuis plusieurs mois, en Guinée.
Dans cette interview qui n’a duré que quelques minutes, le secrétaire d’Etat à la présidence de la République, a indiqué qu’il n’y a pas de crise politique en Guinée, au sens classique du terme.
« Je ne dis pas qu’il n’y a pas une crise. Mais une crise politique, n’est pas une crise de régime. Une crise politique peut être créée par un des acteurs, qui en définit les intérêts pour son propre camp. Une crise de régime, c’est quand les institutions ne fonctionnent pas. Donc en Guinée, il n’y a pas une crise politique dans le sens classique du terme. Nous avons simplement, régulièrement, une utilisation de plus en plus mal contrôlée des manifestations, pour utiliser les manifestations comme un moyen de pression, au lieu de privilégier le dialogue et le recours légal, qui existent dans toutes nos institutions », a-t-il martelé.
Parlant des manifestations, Kiridi Bangoura a fait une comparaison entre l’UFDG et les autres partis, quand il y a insatisfaction dans l’application des accords.
« Les deux grands partis ont passé des accords au niveau national. Aucun des partis, n’a été satisfait dans l’application au niveau local. Cela est arrivé au RPG Arc-en-ciel à Macenta, mais nous, on n’a pas fait de manifestations violentes. Il n’y a pas eu d’exactions sur les personnes, ni sur leurs biens. Cela est aussi arrivé au troisième parti du pays, l’UFR, à Boké, il n’y a pas eu de morts d’hommes. Et c’est chaque fois malheureusement que quand cela arrive du côté de l’UFDG, que la violence est systématiquement utilisée », a-t-il laissé entendre.
Le secrétaire d’Etat à la présidence, a tout de même confié, que la préoccupation de l’Etat est de respecter la liberté de manifester, mais aussi assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.
Abdourahmane Diallo