La nomination par le président d’Aboubacar Sylla, à la tête du très alambiqué ministère des transports, a suscité dans l’opinion, des débats parfois très passionnés.
Le refus de son prédécesseur, Oyé Guilavogui, d’accepter la nouvelle proposition qui lui avait été faite par le Président de la République, sous prétexte d’avoir été remplacé par un opposant irréductible certes, mais mesuré, a d’avantage braqué les projecteurs, sur le changement intervenu à la tête de ce département.
Il ne s’agissait ni plus pour le partant, que l’expression du sentiment d’avoir quitté un département juteux qui a malheureusement, pendant tout ce temps, succombé, sous les caprices de gestion peu orthodoxes de ces occupants depuis l’arrivée au pouvoir d’Alpha Condé.
« Quoi de plus normal pour un opposant, de rentrer dans un gouvernement, si vous êtes sollicité, aussi si vous pensez que beaucoup d’obstacles se dressent sur votre chemin pour accéder au pouvoir, dans le but de prouver, qu’il est possible de gérer autrement » conviennent bien d’observateurs.
En entrant donc au gouvernement, le président de l’UFC, dit avoir fait un choix, celui de traduire en acte concret de développement en faveur de la population, les multiples propositions que son parti faisait par sa voix, lors de ses différentes sorties étant alors opposant au régime.
Depuis qu’il trône à la tête de ce département des transports, en si peu de temps, il a pu bien se démarquer de ses prédécesseurs, en dépoussiérant des projets auxquels les guinéens n’y croyaient plus, pour avoir les oreilles bourdonnées de mélodies de promesses factices.
Au nombre des projets importants visant à soulager la population des affres de mobilité à l’intérieur de Conakry notamment, et qui ont bénéficié de la diligence du nouveau locataire des lieux, figurent la reprise du trafic de Conakry-Express et la relance des bus dans la circulation.
Après cinq mois d’arrêt, le trafic de Conakry-Express, a repris le 12 juillet 2018, assurant ainsi la mobilité de 10.000 passagers par jour.
Le nouveau ministre d’État, a pu aussi relancer le transport urbain avec les nouveaux buts offerts par la coopération turque, faisant ainsi face à une ardoise salée de passifs, qui empêchait la réalisation de ce projet prioritaire.
Pour un total de 50 bus dont 25 sur l’autoroute et 25 autres sur la route le Prince, 35 à 40 mille guinéens, se déplacent par jour, sans grandes difficultés majeures.
A préciser aussi, qu’en Août 2018, les bulletins météo, qui avaient disparu sur les écrans de la télévision nationale depuis 2009, sont de nouveau réapparus.
La signature d’un protocole en août 2018 concernant des Métrobus, devraient aussi avoir le mérite de participer à l’effort de soulagement des populations de la capitale pour leur mobilité.
Autre chose plus importante, mais qui passe pourtant inaperçue, est le nouveau climat de collaboration au sein du service, brodé par une rigueur qui détermine la nature du patron des lieux.
Nos constats avec nos oreilles tendues après des visites incognito dans le département, nous ont révélé cette nouvelle réalité.
La gestion de la crise au port avec une issue favorable pour l’État en dit long sur le management du président de l’UFC, que nous gardons à l’œil pour d’éventuelles failles, s’il y en aura.
Nous continuerons à fouiller dans d’autres départements.
A la prochaine !
Sadikou