Poursuivis pour ‘’attroupement en flagrant délit’’ par le parquet du tribunal de première instance de Kaloum, six enseignants grévistes, interpellés par les agents de la gendarmerie, le jeudi dernier, ont été finalement mis sous mandat de dépôt, à la maison centrale de Conakry. En attentant leur jugement, prévu ce lundi, 26 novembre 2018, devant le TPI de Kaloum.
Engagés dans une bataille judiciaire avec le gouvernement guinéen, le conseil de ces enseignants, bien que convaincu de la présomption d’innocence dont ils bénéficient, ne semble rien prendre à la légère, dans cette procédure.
« Ils bénéficient de la présomption d’innocence jusqu’à ce que leur culpabilité soit établie dans les règles de l’art et dans un procès juste et équitable. Je leur demande de garder patience, de garder courage, d’avoir confiance en leur justice. Le dernier mot reviendra toujours à la loi », précise Me Salifou Béavogui.
Face à cette attitude ‘’répressive’’ qu’ils jugent trop ‘’rétrograde’’ du gouvernement, fort de sa force de frappe, il reste à savoir si pour une fois, les enseignants grévistes feront profil bas dans ce bras de fer, à cause de tous les ennuis auxquels ils se heurtent.
Affaire à suivre !
Alhassane Fofana