C’est pourtant l’un des plus grands chantiers, sur lequel la Justice guinéenne est attendue de pied ferme. Le procès des massacres du 28 septembre 2009, à Conakry.
Il y a quelques temps, le ministère de la Justice avait présenté un budget de 78 milliards 87 millions 811 milles 600 GNF, comprenant bien sûr la part des partenaires.
C’est-à-dire, les Etats-Unis, 13 milliards 319 millions 600 GNF, l’Union Européenne 4 milliards 513 milles 102 GNF.
Selon le ministre de la Justice, son département avait demandé, tout en se basant sur des critères bien précis, 60 milliards 255 millions GNF à l’Etat guinéen comme part de contribution.
Devant les députés, mardi 04 décembre 2018, Me Cheick Sacko, dit avoir soutenu cette demande devant le conseil interministériel. Mais, dit-il, le premier ministre Kassory Fofana, avait déclaré qu’il ne pourra bénéficier que de 50 milliards GNF, pour la tenue de ce procès « historique ».
Mais contre toute attente, ce budget déjà raboté, a été considérablement réduit de 50 à 20 milliards GNF. Chose qui étonne le garde des sceaux à plus d’un titre :
« J’ai été étonné quand j’ai reçu le projet qui a été soumis aux députés, qu’on l’a réduit à 20 milliards… Pour être crédible envers les partenaires, il faut que l’Etat fasse aussi un effort », a fustigé Me Cheick Sacko.
Il plaide pour que ce budget soit remonté à au moins 40 milliards comme part contributive de l’Etat. Cela, conclut-il, pour que l’Etat puisse être plus ou moins crédible devant ses partenaires.
Mamadou Sagnane