L’audience correctionnelle du Tribunal de Première Instance (TPI) de Dixinn, s’est poursuivie ce jeudi 27 décembre.
Celle-ci concerne la journalise Moussa Yéro Bah, poursuivie pour ‘’diffamation par voie de presse’’, par Mamadou Oury Baldé, accusé de viol par Fatoumata Diaraye Baldé, fille vivant sous son toit et sous la coupe de son épouse.
Les débats de cette autre audience, présidée par le juge Thierno Souleymane Barry, ont été marqués par les séances de plaidoiries.
Comme d’habitude, c’est la partie civile, par la voix de Me Antoine Pépé Lama, qui a donné le ton.
L’avocat a estimé, d’entrée de jeu, que dame Moussa Yéro Bah, a été emportée par la passion dans ce dossier.
Ce qui le pousse, du coup, à demander à ce que la prévenue soit retenue dans les liens de la culpabilité, pour les faits qui lui sont reprochés.
« Selon les dispositions de articles 4. 486 du code pénal, nous demandons de retenir Madame Moussa Yero Bah, dans les liens de la culpabilité pour diffamation et au payement de 5.000.000 GNF pour dommage et intérêts », a plaidé l’avocat auprès du tribunal.
A sa prise de parole, le procureur, Daouda Diomandé, a abondé dans le même sens que la partie civile et a soutenu mordicus qu’il s’agit bel et bien d’une diffamation contre Mamadou Oury Baldé, de la part de Dame Moussa Yero Bah.
« Il ne pouvait même plus faire sortir la tête, parce qu’on l’a traité de violeur. Et, donc, son honneur et son intégrité, ont été souillés et touchés. Donc, selon les dispositions des articles 108, 109 et 110, retenez, monsieur le Président, madame, dans les liens de la culpabilité et condamnez-la, au paiement de 2.000.000 GNF d’amende », a plaidé le ministère public.
En réaction, Me Bamba, de la défense, a balayé du revers de la main, les dispositions évoquées ci-haut, par son vis-à-vis.
« Les articles 108, 109 et 110, ne sont pas applicables dès le moment où, dans les propos de Mlle Diaraye, rapportés par Moussa Yero, en aucun cas, le nom du plaignant, n’a été cité. Donc, les faits de diffamation, invoqués par la partie civile, ne sont pas établis. Alors, je vous demande monsieur le président, à ce que la partie civile, paye une amande d’un milliard de francs guinéens », contredit pour sa part l’avocat de la défense.
Pourquoi ? « Parce que, s’il y a quelqu’un dans ce dossier dont l’honneur a été souillé, c’est bien Madame Moussa Yéro Bah », rétorque-t-il.
Au finish, le tribunal n’a pas donné son verdict, il a jugé bon de renvoyer l’affaire au 03 janvier pour ce faire.
Al Hassane Djigué