Il est le chef de département des services géologiques à l’Institut Supérieur des Mines et Géologie de Boké. Victime d’un accident de la circulation, Dr Elhadj Ismael Diallo est convalescent. En nécessité d’une évacuation sanitaire d’urgence depuis son accident du 27 juin 2018 à Boké et ayant frappé en vain à toutes les portes administratives, il a été finalement évacué sur la Tunisie le 27 décembre 2018, 6 mois après, par les contributions financières des anciens étudiants de l’Institut Géo-mines.
Sur son lit de malade à Tunis, Elhadj Ismael Diallo nous apporte des précisions : mon accident s’est déroulé dans la ville de Boké, une moto a heurté mon véhicule pendant que j’étais au volant. Et transportant de la soude non protégée, le motard a déversé ce produit toxique sur mon visage, et, j’ai perdu les facultés de mon oreille.
Admis à l’hôpital régional de Boké, et d’autres traitements à Conakry, les médecins ont recommandé une prise en charge pour une évacuation sanitaire que malheureusement l’Institut National d’Assurance Maladie Obligatoire, (INAMO) n’a pas daigné offrir après avoir fait espérer le chargé du cours de Gisement des minéraux utiles.
En effet, depuis le mois d’octobre 2018, notre sujet a obtenu une note de la direction générale de l’ISMGB puis celle du ministère de l’enseignement supérieur qui devrait permettre à l’INAMO d’agir. Le 15 novembre 2018, ayant reçu le dossier, l’Institut d’assurance selon Elhadj Ismaël n’a pas daigner donner de suite. En réponse verbale, l’un des responsables a signifié que son service ne disposait pas de moyens financiers pour cette affaire.
C’est à travers les réseaux sociaux et les appels téléphoniques que les bonnes volontés se sont mobilisées témoigne un de ses fils : nous sommes à Tunis, nous remercions Dieu. Il faut reconnaitre que mon père a été aidé par ses anciens élèves. Depuis la SAG, BelAirMining, SMFG le CPDM, les sortants de l’institut de Boké ont soutenu ce voyage médical qui nous coûte environ 5500 euros pour l’instant.
De son lit de malade, Elhadj Ismael confirme avoir subi une intervention, l’oreille endommagé pourrait reprendre l’audition, il faudra du temps pour une guérison définitive, à défaut, un appareil auditif à lui administrer.
Cette situation relance la question de condition de vie des enseignants guinéens, celle des fonctionnaires de façon générale. En attendant de savoir le rôle de l’INAMO dans la logique d’assistance, plusieurs cadres meurent à petit feu dans tout le pays.
Abdoulaye Keita