Le procès des militants de l’UFDG, arrêtés le lundi dernier pour ‘’attroupement illégal’’ devant le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, s’est ouvert ce lundi au tribunal de première instance de Kaloum.
Après plus de 8 heures de débats contradictoires et houleux entre les avocats de la défense et ceux de la partie civile, le tribunal s’est retiré pour le délibéré.
Quelques minutes après, les huit militants qui étaient détenus depuis le lundi dernier, sont reconnus, tous, coupables des faits mis à leur charge.
En conséquence, le tribunal requiert une peine de 7 jours d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 300.000 GNF.
Pour l’avocat de la défense, ce verdict est une victoire. Car, il leur permet de rentrer avec leurs clients bien qu’il pense que les victimes sont, aujourd’hui, transformés en coupables.
« Aujourd’hui, les victimes sont transformées en auteurs. C’est un procès durant lequel, il y a eu le deux poids deux mesures. On n’avait pas besoin d’un procès, mais malheureusement, nos clients ont été arbitrairement arrêtés, conduits en prison et viennent d’être, arbitrairement jugés… Pour nous, de la défense, c’est une victoire, puisqu’ils ont finalement été libérés. Mais, nous continuerons le combat », a réagi Me Salifou Béavogui, avocat en chef de la défense.
Il faut noter que la défense avait annoncé, après le procès, de relever appel contre ce verdict qu’elle qualifie d’injuste.
Mohamednana BANGOURA