Mody Nouhou Barry est dépossédé depuis cinq de ses deux enfants, Souleymane et Ibrahima Sory rétenus par un couple français.
La scène se passe de commentaire. Un père a temporairement tenté de déléguer par voie judiciaire l’autorité parentale sur ses deux enfants dont la mère est décédée, à une famille à laquelle il est lié par alliance. Le père délégateur décide de mettre fin à cette délégation temporaire. Mais la situation tourne au cauchemar.
Le 28 janvier 2001, Mme Barry née Gladys NORBOR et les deux enfants susnommés, sur consentement de M. Barry Mody Nouhou, se rendent en visite à Nantes(France) pour une durée d’un mois, chez M. et Mme Marie respectivement Denis et Monica.
Il faut préciser que Monica Marie est la sœur de Mme Barry. Au cours de leur séjour en terre française, Mme Barry Gladys NORBOR tombe malade et succombe de sa maladie.
Le 21 février 2001, après le décès de Mme Barry, l’époux M. Barry et le couple Marie saisissent le juge aux affaires familiales pour une délégation temporaire par le père de l’enfant, de l’autorité parentale au couple Marie. Avant que survienne le jugement homologuant ladite délégation, les parties sont reçues par le juge aux affaires familiales pour reconsidérer ou exactement redéfinir les termes et conditions de la délégation temporaire parentale.
En mai 2002, le juge homologue la délégation par défaut, le père ayant été contraint de quitter la France pour rejoindre son nouveau poste d’affectation au HCR bureau de terrain de Kibondo en Tanzanie.
En 2005, M.Barry saisit le tribunal de Morlaix toujours en France, qui, le 1er juillet de la même année infirme en toutes ses dispositions le jugement homologuant la délégation temporaire.
Face à la gravité de cette injustice dont il se sent victime, Mody Nouhou Barry sollicite alors l’aide de son pays, la Guinee en vue de récupérer ses deux enfants. C’est ainsi qu’il a rencontré le premier Ministre Mohamed Said Fofana. Ce dernier s’est dit solidaire de M. Barry et promis l’implication effective du gouvernement pour rendre justice à qui de droit.
Le chef du gouvernement a introduit l’affaire auprès du ministre guinéen de la justice garde des sceaux Maitre Christian Sow en vue pour ce dernier, d’émettre un avis juridique sur ce dossier. Parallèlement, Mohamed Said Fofana instruit son conseiller diplomatique Pierre Seny Fofana qui effectue un séjour en France où il s’est entretenu à plusieurs reprises avec l’avocat de M. Barry. De retour en Guinée, il écrit au père biologique des deux enfants. « Je vous informe que nous tenons l’affaire par le bon bout, le droit est de votre coté il suffit de savoir vous en servir » écrit-il à M.Barry.
Cependant, le ministre guinéen de la justice garde des sceaux Maitre Christian Sow n’a toujours pas donné une suite favorable à la requête du premier Ministre Mohamed Said Fofana sur son avis juridique pouvant déboucher sur une implication explicite du gouvernement dans la défense d’un citoyen guinéen. Un citoyen sevré de ses deux enfants depuis cinq.
Les cris de cœur d’un père en détresse.
C’est un homme désappointé, inquiet et courroucé contre ce qu’il qualifie d’injustice hors du commun dont il est victime. Visiblement, Mody Nouhou Barry est sérieusement affecté par cette situation. Tout son rêve aujourd’hui, est de retrouver sa progéniture dont l’absence à ses cotés constitue pour lui, un véritable cauchemar. C’est pourquoi, ce père « malheureux » espère une implication rapide et efficace des autorités guinéennes pour rendre justice et le rétablir dans ses droits. Alors jusqu’où ira cette « inertie » du Ministre Christian Sow ? Wait and see.
José Pierre.