Le 17 janvier 2019, notre rédaction avait attiré l’attention de l’opinion sur l’existence d’une montagne d’ordures en plein cœur du grand marché de Matoto, où les ordures côtoyaient les condiments et autres fruits et légumes destinés à la vente. Et, le message n’est pas resté vain. Du moins, pour l’instant.
Puisque, cette actualité semble désormais derrière nous. Et pour cause, cette montagne d’ordures a été dégagée du marché par l’autorité municipale. C’est du moins ce qu’a constaté ce lundi, 21 janvier, un reporter de mosaiqueguinee.com.
Il ressort par ailleurs du constat de notre reporter, par contre, que les caniveaux d’évacuation d’eaux usées sont désormais transformés en étals pour un grand nombre de femmes vendeuses de légumes.
Tenez ! Le long de ces caniveaux, il n’est pas rare de trouver des légumes et fruits étalés à l’intérieur.
Alors que des eaux stagnantes et des ordures répondant aux odeurs nauséabondes, les côtoient et tutoient à souhait.
« Comme les ordures sont maintenant ramassées, il y a parmi nous des vendeuses qui occupent les caniveaux pour vendre leurs marchandises. On n’ose pas parler à ses femmes, parce qu’elles-mêmes, pensent qu’il faut être aux abords de la route pour avoir des clients. C’est pourquoi elles se sont installées dans les caniveaux », a expliqué Mariame Sylla, vendeuse assise, derrière son étal, aux abords des caniveaux.
L’autre constat est qu’en outre, la boue n’est pas, du tout, débarrassée. Celle-ci recouvre le sol, rendant les lieux difficiles à pratiquer pour les piétons, composés en majorité des clients (e).
« Ils ont ramassé les ordures, mais la boue est toujours là. Nous n’arrivons pas à travailler tranquillement, l’accès est difficile pour nos clients », s’est lamentée une autre femme, en gardant l’anonymat.
Pour l’heure, aucune explication n’a été obtenue de l’administrateur du marché de Matoto par rapport aux aliments étalés dans les caniveaux.
Ici, on préfère s’emmurer dans un silence assourdissant.
Nous y reviendrons !
Saidou Barry