C’est sous une forte acclamation de ses militants et autres inconditionnels que le président du parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN), a fait son entrée au siège de son parti, à Ratoma-Conakry, après plusieurs années d’absence.
Lansana Kouyaté, qui a retrouvé les siens, le leur a bien rendu la pièce de la monnaie en présidant l’assemblée générale de ce samedi 16 février.
D’entrée, une minute de silence, a été observée à la mémoire de sa belle-mère, décédée à son insu. Ce qui serait d’ailleurs l’objet réel de son retour au pays natal.
« Nous sommes arrivés pour une occasion triste, parce que ma belle est couchée et le doyen de Kouroussa aussi est couché (décédés). Que le bon Dieu leur accorde son paradis », a-t-il ainsi formulé des prières pour les défunts.
Poursuivant, il n’est pas passé du dos de la cuillère, pour voler dans les plumes de ceux qui racontent qu’il aurait boudé son parti.
« Il n’y a pas ce qu’ils n’ont pas dit. Qu’il a abandonné son parti. Peut-on abandonner son enfant ? », a-t-il interrogé, avant de répondre, lui-même : « ceux qui le font sont indignes de cet enfant. Là où nous avons contribué à créer ce sigle, nous pouvons, nous détacher ? », a-t-il, a nouveau interrogé.
Et de jurer, par ailleurs que : « rien ne me fera détacher, ni la malice ni la menace ni… », s’est défoulé Lansana Kouyaté.
Pour finir, il n’a dit mot sur la politique guinéenne, mais il a exhorté ses militants à se remobiliser pour son retour définitif en Guinée.
« Je reviendrai et je m’asseyerai, nous ferons l’évaluation du parti. Si nous voulons aller loin, nous devons nous oublier nous-mêmes pour penser au peuple de Guinée, accepter de souffrir. Lors de mon vrai retour en Guinée, je ne trouverais pas la salle comme ça et il sera organisé et ce n’est pas seulement de mobiliser (les militants, ndrl), mais c’est de de veiller 24h sur 24 jusqu’à ce que les résultats soient annoncés et qu’ils soient vrais. Je compte sur vous, le parti. Pour que les premiers, pas d’hier soient les premiers de devant », a-t-il tenté de remobiliser la ‘’troupe’’ qui avait commencé par être gagnée par la lassitude, par l’absence prolongée du pays, de leur champion.
Les militants, à leur tour, l’ont rassuré de leur engagement ferme et de leur soutien sans conditions, jusqu’à ce qu’il arrive au palais Sékoutoureya en 2020.
Aissata Barry