4 heures de parcours, c’est le temps qu’il faut en moyenne entre les deux préfectures minières. Un combat absolu entre crevasses, poussière et chaleur.
La route qui sépare la zone de production d’or de la société SMD, et celle de SAG à Siguiri, est une malédiction peut être. A part les actions de reprofillage de quelques Kilomètres, le reste est un trajet d’enfer, déconseillé aux femmes en ceintes.
En ayant parcouru cette distance, Ousmane Traoré se dit choqué de l’état de cette route : » c’est une honte que de voir entre l’or qui se produit dans les deux préfectures, les actions ne sont pas dirigées vers la construction d’une route digne de nom ». Avant d’ajouter que les gouvernements qui se sont succédé et les sociétés minières sont à ses yeux complices sur le dos des passives populations.
Même constat chez cette femme qui fait des potagers le long de ce trajet : »Je suis malade, la poussière affecte notre santé et celle de nos activités. Nous ne savons que faire, car ni le gouvernement ne nous regarde, encore moins les sociétés de la place », s’est-elle lamentée.
Un trajet difficile, surplombé de zone d’exploitations artisanales d’or, avec à la clé des impacts incalculés sur l’environnement.
Moins de 300 km de routes complexes, le quotidien de cette population doit interpeller les acteurs concernés, l’État et les sociétés minières, ces dernières comme source d’appui.
Qui parle de route, parle de développement.
Nous y reviendrons.