L’affaire continue à faire couler beaucoup d’encre et de salive dans la cité des agrumes.
Ce mardi, le centre de réinsertion des handicapés, a été démoli. Ce qui n’est pas du gout de certains citoyens.
Face au tollé suscité, le procureur du TPI de Kindia, a tenu à éclairer la lanterne des citoyens en apportant des précisions non moins importantes.
Selon lui, cette démolition est la suite d’une décision de justice rendue par la cour d’appel de Conakry.
« Vous savez que toute exécution obéit à des règles et à une procédure très encadrée. D’abord, il faudrait que la décision soit exécutable, il faudrait que les personnes contre lesquelles on doit exécuter, soient informées aussi, les autorités à tous les niveaux doivent être informées. Malgré que ce travail ait été fait, mais à ma prise de fonctions, ça a coïncidé avec l’installation de l’exécutif communal avec tous les troubles que Kindia a connus. Donc, c’était inopportun encore de jeter l’huile sur le feu. Moi, j’ai pris mes responsabilités, j’ai bloqué cette décision. Mais je tiens à informer la population de Kindia que c’est une réquisition qui a été signée par Monsieur le procureur général près la cour d’appel de Conakry. C’est une décision qui a respectée toutes les formes et à tous les niveaux : le ministère de l’action sociale, le gouvernorat de Kindia, la préfecture, la mairie, tous les gens ont été sensibilisés. Ce sont les handicapés eux-mêmes qui ont été à l’origine, les véritables porteurs mêmes de ce projet de construction d’une maison pour eux pour qu’ils puissent déménager de là où ils sont pour aller là-bas. Ils ont été accompagnés par le ministère de l’action sociale avec toutes les autorités pour que cette maison soit construite. Et quand elle a été construite, ils sont allés prendre le satisfecit pour l’occuper. Je ne sais pas ce qui s’est passé, ils n’ont pas exécuté. Donc, c’est là où il y a eu ce problème. Un litige a éclaté. Et finalement, une décision a été rendue. Et, c’est cette décision qui a eu lieu » a-t-il rappelé.
Selon les responsables du centre, ils ont été dépouillés de leurs biens.
En ce qui concerne cette question, le procureur précise.
« Personne n’est au-dessus de la loi, l’huissier de justice connait ses droits mais surtout ces obligations. Il n’est pas là pour agir selon son bon vouloir, il est là pour exécuter une décision de justice. Si au parquet de Kindia, il est prouvé que l’exécution n’a pas suivi les règles, il y a eu de manquements, il y a des vols ou des pillages imputés à telle personne, si le parquet de Kindia est saisi par les victimes, soyez rassuré que nous allons réagir » a-t-il garanti.
Il faut rappeler que ce conflit domanial entre les responsables du centre de réinsertion des handicapés de Kindia et un opérateur économique, appelé Ly, dure depuis plusieurs années avant qu’il ne connaisse son épilogue récemment.
Siba Toupouvogui correspondant régional mosaiqueguinee.com Kindia