La gendarmerie nationale a lors d’une cérémonie officielle lancé les activités du fichier de l’identité criminelle, dans les locaux de la direction des investigations de la police judiciaire, communément appelée PM3.
D’entrée, le colonel Tamba Diwara, commandant de la direction des investigations judiciaires et PM3, a dit que l’identité judiciaire est le placement d’un signalement antrogometrique d’un délinquant par la photographie des vues d’identité, de profils et d’ensemble, également les signes particuliers, des cicatrices, des tatouages, des infirmités etc. Il permet aussi de relever l’état vasculaire d’emprunt digital en ajoutant l’état civil de la personne concernée d’où la création d’un laboratoire d’une police technique et scientifique.
Pour l’Adjudant Idrissa Niang, chef service de la division de l’identité judiciaire, son service est une des divisions de la direction des investigations judiciaires et PM3. Elle est une sous direction de la police technique et scientifique qui est l’étude du signalement antrogometrique d’une personne interpellée ou placée en garde à vue par les autorités compétentes pour être jugée et condamner par la justice.
‘’Il est important de savoir que l’identité judiciaire est la première arme de tous les services de sécurité dans la procédure judiciaire. Il a pour but de lutter contre le grand banditisme, le crime organisé, de rechercher les criminels, de connaître les récidivistes et le nombre de fois de récidives à travers les fiches à compléter’’, précise t-il.
L’avocat général, Me Dinah Sampil a au nom du procureur général de la République mis un accent particulier sur l’importance de la création du fichier judiciaire et la promotion pour la formation des spécialistes en enquêtes judicaires. ‘’Avant, la reconnaissance d’un récidiviste n’était basé sur aucune donnée, mais c’est sera très facile maintenant avec les données scientifiques répertoriées’’, soutien Me Sampil.
Quant au General Ibrahima Baldé, haut commandant de la gendarmerie nationale, directeur de la justice militaire, ceci est une grande première dans l’histoire de son service et que le fichier d’indentification criminelle de la gendarmerie nationale marque un nouveau tournant dans l’exercice de la police judicaire par la gendarmerie.
‘’Depuis la création de cette institution, confondre un interpellé reposait essentiellement sur l’aveu qui était considéré comme la reine des preuves. Avec l’évolution du droit et la démocratie qui s’impose, il est impératif que nous mettions des investigations qui s’adaptent à ces deux facteurs. Depuis longtemps, les moyens dont disposent nos différentes unités de recherche couplée aux méthodes traditionnelles utilisées jusqu’à présent ont montré leur limite, tant était difficile une la recherche des récidivistes à défaut d’une banque de données criminelles’’, explique le Général Baldé.
Il ajoute en ces termes, la création de ce service permettra de résoudre cette lacune en enregistrant tous les renseignements sur les auteurs d’infractions. Il affirme enfin que le fichier d’indentification criminelle de la gendarmerie nationale permettra aussi d’échanger les informations criminelles avec d’autres services de sécurité nationale, notamment la police qui est étrangère dans le cadre de la collaboration.
Mamadou Our Bah