A Conakry, la floraison des forages d’eau privés, est devenue préoccupante.
Conscient des conséquences fâcheuses de cette pratique sur le sol de la capitale guinéenne, jugé »fragile », le directeur de Tinkisso Entenna, tire la sonnette d’alarme, en interpellant les autorités guinéennes.
« Conakry est une presqu’île qui est assise sur une nappe phréatique (quand la terre est assise sur de l’eau) et si, ce sur quoi, nous sommes assis, le soubassement qui maintient l’équilibre des bâtiments, des différents immeubles, nous continuons à puiser dans les forages, pratiquement la nappe va s’affaisser », fait-il savoir.
Le service national d’aménagement des points d’eau (SNAPE), censé réglementer la pratique, a encore du mal à y parvenir, à cause dit-on de l’incapacité de la SEG d’approvisionner la capitale en eau potable. D’où l’exacerbation de la pratique.
Face à cet état de fait, notre interlocuteur prévient : « la construction anarchique des forages, peut provoquer les inondations, les cyclones, le changement. Et s’il n’y a pas de mesure appropriée, il n’est pas exclu que Conakry s’écroule dans les 10 et 15 prochaines années », alerte-t-il.
Selon des informations dignes de foi, Conakry compte près de 10.000 forages d’eau privés avec plus d’une vingtaine de sociétés prestataires dont la plus la plupart n’auraient pas d’agréments.
Alhassane Fofana