À la veille de la fête de Ramadan, les couturiers, dans les différents ateliers à Conakry, s’activent jours et nuits pour satisfaire leur clientèle.
Cependant, ces artisans qui font des vêtements sur mesure, se plaignent de la faible affluence des clients et de la conjoncture difficile actuelle.
Rencontrée assise dans son atelier de confection, Aïssatou, se plaint de la rareté de la clientèle.
« Vraiment moi, je n’ai pas eu beaucoup de clients et le peu que j’ai eu c’est pour des enfants. Actuellement, les gens préfèrent acheter le prêt à porter que de coudre les habits et d’autres disent que le prix est cher », s’est-elle lamenté.
Pour cet autre tailleur de vêtements hommes et femmes, au quartier Hamdallaye, qui a décidé de ne plus prendre d’habits, la clientèle se bouscule.
« J’ai arrêté de prendre les habits avant le ramadan pour ne pas que je frustre certains le jour de la fête. Même avec ça, il me reste assez d’habits à confectionner. En tout cas, je m’efforce à finir avant la fête. Pour les prix, vous savez quand c’est la fête de ramadan, les clients misent beaucoup sur la broderie et cela n’est pas chose facile. Nous gagnons peu d’intérêt, car chacun se plaint. Nous le faisons à deux cent cinquante mille, trois cent mille jusqu’à un million en fonction de la couture choisie. Mais beaucoup quand même ont récupéré leurs habits », a assuré maître Amadou.
Quant au salon de coiffure, là, les prix se discutent en fonction de la coiffure et de la personne, même si les clients viennent au compte-goutte.
« Nous gagnons petit à petit la clientèle. Pour la coiffure, si c’est une petite fille, c’est 10.000 ou 15.000 et pour les grandes filles, c’est 25.000 francs guinéens, voire plus », a affirmé Binta, coiffeuse dans un salon de la capitale Conakry.
Aïssata Barry